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Mali : La campagne présidentielle du 29 juillet 2018 : La population en parle

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Cest parti depuis le 7 juillet  2018  pour trois semaines de campagne présidentielle. Trois semaines jour pour jour les 24 candidats sillonneront toute l’étendue du territoire nationale afin de convaincre les populations sur leurs projets de société. Quelle mission audacieuse!

Pour prendre l’ambiance de la campagne,  notre rédaction est rentrée en contact avec  la population pour savoir ce qu’elle pense des élections du 29 juillet  2018. Les opinions diverses. Lisez plutôt !

Monsieur Ali Moctar Diop, attaché commercial résidant à Faladiè Sema
Monsieur Ali Moctar Diop, attaché commercial résidant à Faladiè Sema

Monsieur Ali Moctar Diop, attaché commercial résidant à Faladiè Sema

 « Je pense que la campagne présidentielle se déroule bien dans l’ensemble. Le décor est planté : les rues sont saturées par des affiches et banderoles. Les réseaux sociaux qui sont aujourd’hui un instrument indispensable pour une communication à grand échelle, sont pris en compte par les partis politiques.

Quant aux militants, je pense sincèrement que le militantisme n’existe pas au Mali. C’est l’achat de conscience qui fait motiver les gens. Tout ce que nous voyons n’est que de la farce. Aucun candidat n’a une base réelle. Il faut savoir que le peuple écoute les informations mais n’est plus engagé. C’est pourquoi je dirai de ne pas confondre la folle et le militant. Les élections seront apaisées vu les sensibilisations de part et d’autres mais je doute fort de la transparence. Si je dois donner des conseils au peuple malien, je lui dirai d’être engagé, de refuser les pots de vins, d’être uni et d’accepter surtout les résultats des urnes pour éviter une crise post-électorale. »

Monsieur Daye Traoré, couturier à yorodianbougou
Monsieur Daye Traoré, couturier à yorodianbougou

Monsieur Daye Traoré, couturier à yorodianbougou

« A mon avis,  cette campagne présidentielle par la grâce  se passe bien et tout ira bien. A ce sujet, depuis le mois de ramadan, les chefs religieux ont fait des bénédictions. Donc, que personne ne s’inquiète.

Cependant, le peuple n’est plus engagé comme les élections précédentes surtout celles de 2013. Les choses sont maintenant comprises. Le manque de confiance s’est installé entre le peuple et les hommes politiques.  Les motivations reposent  sur l’argent.

Connaissant bien le Malien, les élections seront apaisées mais au niveau de la transparence, il faut savoir qu’il n’y a jamais d’élections transparentes proprement dites.  Je suis convaincu que les résultats seront une grande surprise  et beaucoup seront déçus. Comme conseils, j’exhorte les gens à retirer leur carte d’électeur et à voter dignement  pour ne pas regretter un jour. Que personne ne pense qu’il y aura une crise post-électorale car tout se passera bien et un second scrutin est obligatoire ».

Monsieur Aboubacar Samake, Mécanicien à Badalabougou
Monsieur Aboubacar Samake, Mécanicien à Badalabougou

Monsieur Aboubacar Samake, Mécanicien à Badalabougou

«  L’ambiance de la campagne présidentielle est géniale vu que il n’y a pas eu de conflits physiques entre les militants de partis opposés. Je pense que les gens se manifeste, crient de gauche à droite en faisant les éloges de tel ou tel candidat juste pour un intérêt personnel. Les gens ont perdu le sens du patriotisme.  Contrairement aux années précédentes, j’aurai aimé que les gens soient justes dans leur manière de faire mais malheureusement c’est l’argent qui parle toujours.  A ce rythme, nous sommes loin du changement.

Par ailleurs, l’acceptation des résultats dépendront du déroulement des élections.   J’invite les Maliens à être vigilants pour éviter les fraudes électorales qui peuvent conduire le pays dans le chaos. »

Monsieur Nouhoum DeboKede, commerçant à Bozola Lampani coro
Monsieur Nouhoum DeboKede, commerçant à Bozola Lampani coro

Monsieur Nouhoum DeboKede, commerçant à Bozola Lampani coro

« Je trouve que la campagne est sur la bonne marche car, pour l’instant, il n’y a eu aucune bagarre venant des militants. Les gens sont sortis pour écouter les candidats mais pas assez comme il y a cinq ans. Vous savez pourquoi? Tout simplement beaucoup  ne croient plus aux politiciens.  Je suis personnellement très déçu de la politique malienne.

Les élections ne seront pas transparentes mais apaisées car le Malien sait qu’une crise post-électorale ne l’arrange pas. Je demande à tout un chacun d’avoir le sens du pardon et de la responsabilité. Le Mali a besoin des autorités dignes, patriotes et responsables pour évoluer. »

Monsieur, Mamadou Sanogo, professeur de lettres au Lycée public de Bougouni
Monsieur, Mamadou Sanogo, professeur de lettres au Lycée public de Bougouni

Monsieur, Mamadou Sanogo, professeur de lettres au Lycée public de Bougouni

« À deux semaines du lancement de la campagne électorale, nous constatons un engagement très dynamique chez certains candidats. D’une part, les candidats qui ont un poids financièrement assez lourd organisent des meetings sur les places publiques ou dans les salles de spectacle à travers le pays, d’autre part, certains candidats ont compris qu’au-delà des meetings, il faut également aller à la rencontre des populations à leur place respective.

J’ai  également le constat très amer chez certains candidats qui semblent n’avoir pas de programme convaincant pour le peuple malien, alors, ces derniers se sont assignés pour tâche de dénigrer d’autres : des critiques non fondées, des sabotages et même des injures. Pour ce qui concerne le retrait des cartes d’électeur, la population semble être déterminée pour le scrutin du 29 Juillet prochain car le taux de retrait est à un rythme acceptable et on peut s’attendre à un taux très satisfaisant d’ici les élections.

La question d’organisation d’élection libre et transparente est à la une, très sensible et préoccupante. Des fois, on a l’impression que certains hommes politiques, très pessimistes de la transparence du scrutin, n’ont crédit en rien. Malgré le renforcement des mesures d’observation électorale, ces derniers plaignent déjà des manœuvres frauduleuses avant même le scrutin comme si ce sont eux qui doivent accéder au trône et qu’ils seront trichés. Alors, pour ce faire, si une crise post-électorale se déclenchait, ça serait prémédité.

J’invite tous les candidats à se rappeler de l’essentiel : le MALI et que la nation, à ces moments très critiques qu’elle traverse, n’a point besoin de trouble. Chacun doit accepter le sort qui lui sera accordé par le peuple souverain du Mali après les échéances électorales. Puisse Allah préserver le MALI ! »

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Adama B. Sagara

Source: SOLONI

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