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Campagnes électorales 2018 : Des engagements creux de sens et intenables

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Pour accéder au palais de Koulouba, 24 candidats en lice battent inlassablement campagnes pour avoir la confiance de l’électorat malien. Dans cette optique, chacun y va dans ses stratégies frisant l’intention à peine voilée de procéder au meilleur de tromper la vigilance du bas peuple. Ce, à travers des promesses mensongères à travers lesquelles les services de communication et de marketing se rivalisent d’ardeurs éhontées.

 Lancées depuis le samedi 7 juillet dernier, les campagnes électorales pour la présidentielle 2018 battent leur plein sur fond de promesses mensongères. Les candidats, dans une course effrénée, se déplacent de quartier en quartier, de commune en commune, de cercle en cercle, de Région en Région, en bandoulière, de projets de société et de promesses intenables. C’est de la pure diversion, de la distraction, manière de faire amuser la galerie. Mais on connait l’histoire d’IBK, celui qui était affectueusement surnommé « Kankelen tigi » s’est avéré au finish « Kan tiaman tigi ».  Son slogan fétiche «Le Mali d’abord » est devenu « Ma famille d’abord ».

En réalité, qui d’entre eux est capables de réaliser ce qu’il promet ainsi, une fois arrivés au pouvoir ?  Rien n’est moins sûr. En tout cas, au regard de la réalité du terrain, le doute est permis sur leur capacité de tenir promesse relative à tout ce qui a été formulé à l’adresse  des Maliens.

Sur les promesses faramineuses des candidats, il faut citer celles d’Aliou Boubacar Diallo, candidat de l’ADP-Maliba, qui, après avoir promis la réalisation de 1.200.000 d’emplois aux jeunes en cinq ans, propose aussi de booster le Budget d’Etat à 15.000 milliards FCFA.

Concernant ce  richissime minier du Mali, force est de réaliser que si l’économie d’un pays se mesure par l’importance numérique de sa démographie, le Mali, avec ses 18 millions d’Habitants, n’atteindra pas cette somme annoncée par ce candidat d’ici à peu.

Certes, il a réalisé des routes, des ponts, des centres de santé, des écoles et des mosquées en tant qu’entrepreneur simple.  Mais, cependant,  est ce qu’une fois élu Président de la République du Mali pourra-t-il tenir promesses ? Sera-t-il plus facile, pour lui, de poursuivre ses actions de développement au bénéfice de tous les Maliens.

Pour sa part, le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé, dans son projet de société, promet d’augmenter, une fois élu Président de la République, le Budget national à 9000 milliards FCFA contre 2000 milliards actuellement.  Il va jusqu’à

Promettre fermement  de bâtir une ville dénommée ‘’Soundjata City’’ à Koulikoro ainsi que 5000 logements sociaux par an et par corps (Enseignants, Médecins,…). Comme si cela ne suffisait pas, Soumi va jusqu’à dire qu’il va supprimer les vignettes. Que c’est bien beau d’entendre ceci. Seulement, a-t-il calculé le manque à gagner que cela va occasionner pour l’Etat ? Comment va-t-il compenser ces milliards de francs CFA que l’Etat perçoit chaque année dans la vente des vignettes ? Autant de questions que ‘’l’économiste’’ bon teint qu’il est, devrait se poser. Sinon, c’est trop facile de dire que je vais faire ceci, cela. Mais bon ! Comme le malien ne veut entendre que ce genre de parole, il faudrait en profiter au maximum.

Ensuite, le frondeur de l’ADEMA, Dramane Dembélé, candidat à la présidentielle, propose aux Maliens une Indépendance économique totale.

En conférence de presse à la Maison de presse du Mali, le 10 juillet dernier, le candidat Niankoro Yeah Samaké présentait lui aussi son projet de société.

Et, lui, il promet la création de 250.000 emplois par la mise en place d’un programme d’appui au montage de projets et d’accompagnement des Jeunes entrepreneurs à travers le Fonds de Promotion de l’Innovation et l’Investissement : «En moyenne 50.000 projets seront concernés chaque année pour un engagement total de 150 Milliards sur 5 ans». A l’entendre, les différents projets de société des candidats se ressemblent et ce qui n’est pas bon pour notre pays. «C’est pourquoi, explique-t-il,  moi, mon projet est un programme audacieux qui prend en compte la paix, la stabilité et la prospérité au Mali ».

Egalement, il y a le Président du parti CNID FYT, Me Mountaga Tall, et candidat de l’UMA (UNIS POUR LE MALI) qui promet à l’intention des autorités traditionnelles et religieuses de monts et merveilles  s’il est élu Président de la République grâce à leurs bénédictions et appui morale auprès de leurs familles et sectes.

Objectivement, les promesses de campagnes sont de la supercherie. Le Mali étant un pays pauvre, la réalisation de ce que ces Hommes politiques promettent dans leurs projets  de société ce ne sont que des engagements presque tous impossibles à honorer. On appelle de la supercherie, la tromperie même.

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Amaye Maki

Source: Le Point

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