L’ancien ministre président du parti Rtd, Dr Hamed Sow, ex candidat à la dernière élection présidentielle, aujourd’hui Pdg d’une société internationale basée à Lomé, était en début de semaine face à la presse. Situation socio-politique du pays, lutte contre la corruption, déroulement de la campagne électorale pour la présidentielle, le choix de son candidat pour le prochain scrutin, ont été les sujets, entre autres, abordés lors de cette rencontre avec les médias.
S’agissant du prochain scrutin présidentiel, l’ancien ministre, Dr Hamed Sow, a fait des révélations s’agissant de sa position qui était de surseoir d’abord à cette élection, compte tenu de la situation socio-sécuritaire du pays. “Cette position, je l’ai adoptée suite aux conseils d’un expert du Sahel et qui conseille plusieurs chefs d’Etat de la sous-région. Ce dernier m’a confié, il y a deux ans de cela à Abidjan, que si nous persistons dans l’organisation des élections, ça risque de déboucher sur une crise post-électorale sans précédent.
C’est pourquoi, j’ai essayé de faire en sorte que la classe politique puisse se parler pour qu’on aille à une transition de trois ans avec un gouvernement d’union nationale dirigé par l’actuel président de la République avec un Premier ministre issu de l’opposition” a fait savoir le conférencier.
Pour lui, à travers cette démarche, il essayait de faire en sorte que l’ensemble des acteurs de la classe politique prouve que quand il s’agit du Mali, nos compatriotes peuvent faire bloc tout en mettant en avant l’intérêt supérieur du pays. Par contre, il a regretté le fait que sa proposition n’ait pu faire l’unanimité au sein de la classe politique malienne.
S’agissant de son soutien à Soumaïla Cissé, le conférencier a rappelé qu’en 2013, son parti faisait partie de ceux qui ont appelé à voter pour IBK au second tour, en dépit de l’amitié qui le liait à Soumaïla Cissé depuis plus de 20 ans. “Car pour nous, il était l’homme de la situation. Cependant, ce soutien n’était pas un chèque à blanc. C’est pourquoi, lorsqu’on nous a approchés pour signer la plateforme de soutien pour son second mandat, nous avons refusé car il fallait faire une analyse objective de la situation et en fonction de cela, on allait déterminer notre position” a révélé le conférencier.
Pour Dr Hamed Sow, c’est à l’issue de cette analyse objective que lui et son parti ont jeté leur dévolu sur le porte étendard de l’Urd, Soumaïla Cissé.
“Soumaïla Cissé est le candidat qui me parait le mieux placé pour faire face aux défis actuels car il y a une cohérence générale dans son programme, c’est un programme ambitieux avec des centres de santé, des routes, même une nouvelle ville. C’est un programme avec un objectif chiffré, un programme crédible et applicable. On le soutient par conviction, il a les compétences techniques, les réseaux, il a cette dimension de grand leader” a justifié le conférencier, avant d’ajouter que ce choix n’est pas motivé par la recherche d’un poste ministériel, mais par conviction.
Les conseils de Hamed Sow sur le choix des hommes.
Au cours de cette conférence de presse, le conférencier a surtout insisté sur le choix des hommes pour sortir ce pays de la crise. “Soit on choisit ses propres intérêts, soit on choisit de travailler pour le pays. Si on opte de travailler pour le pays, cela ne peut se faire qu’avec des hommes compétents” a averti le président du parti Rtd. Pour ce faire, il propose même de faire appel à un cabinet international de recrutement qui décortiquera, avec un cabinet local, les CV des cadres pour des postes de production et de création de richesse.
“Au-delà des postes de souveraineté, ces départements de production et de création de richesse doivent être aux plus méritants qui doivent travailler à l’abri des secousses politiques, comme c’est le cas aujourd’hui en Côte d’Ivoire, au Maroc, au Rwanda. Ce n’est pas tout, il faut un cabinet présidentiel fort, pas des conseillers qui font un an sans voir le président”, a fait savoir Dr Hamed Sow. Pour lui, même si on change IBK et le remplace par quelqu’un, si ce dernier ne fait pas la même chose, il n’atteindra pas le résultat escompté.
S’agissant de la corruption, le président du Rtd a pointé du doigt le niveau bas des salaires au Mali qu’il qualifie de dérisoires. “Il y a une différence de 40% entre les salaires des Maliens et ceux de certains pays comme le Burkina ou le Niger. C’est pourquoi, j’avais décidé en 2012 lors de la campagne présidentielle, dans mon programme, de doubler le salaire de nos compatriotes” a souligné Dr Sow.
Pour lutter conte la petite corruption, il propose d’augmenter les salaires. Quant à la grande corruption imputable aux hauts fonctionnaires avec un manque à gagner, selon Transparency international, de plus de 500 milliards de Fcfa, le conférencier préconise le délit d’apparence, comme c’est le cas aujourd’hui au Burkina Faso.
En tout cas, le conférencier s’est dit optimiste pour la victoire de Soumaïla Cissé, vu l’engouement suscité autour de sa personne durant cette campagne.
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Kassoum THERA
Source: Aujourd’hui-Mali