Présidentielle Mali sécurité enjeux scrutin
C’est aujourd’hui le premier tour de l’élection présidentielle malienne. Près de 8 millions d’électeurs sont attendus dans 23 000 bureaux de vote, dans tout le pays et à l’étranger. L’enjeu de ce scrutin est de taille alors que le pays est toujours miné par l’insécurité.
« Il faut que l’élection ait lieu, je ne peux même pas imaginer le contraire », confiait il y a quelques semaines Baba Moulaye, le président de la société civile de Tombouctou. Car ce qui se joue aujourd’hui, c’est l’unité même du Mali.
L’accord de paix d’Alger porteur d’espoir en 2015 alors qu’il met fin à trois années de conflit, est au point mort. Le désarmement n’a pas réellement commencé et le MOC, le Mécanisme opérationnel de coopération, connaît les plus grandes difficultés.
Aujourd’hui le nord du pays est sous la pression de groupes jihadistes dont les moyens et la capacité de nuisance continuent d’augmenter.
Cette insécurité a gagné le centre du pays, où la sécheresse fait rage, augmentant les conflits entre communautés sédentaires et nomades. Des tensions que savent parfaitement exploiter les groupes terroristes de la région. Régulièrement pris pour cibles, les représentants de l’Etat ont aussi déserté ces territoires.
Et puis il y a la question des réfugiés. D’après les Nations unies, ils sont aujourd’hui près de 140 000 entre la Mauritanie, le Niger et le Burkina à attendre de pouvoir rentrer chez eux.