La chef de la mission des observateurs de l’Union européenne (UE) au Mali a insisté mardi pour que les autorités publient une “liste complète et détaillée” des bureaux où le scrutin présidentiel n’a pas pu se tenir dimanche en raison de violences. Une pression à laquelle s’ajoute celle de l’opposition qui a réitéré la même publication ainsi que la concrétisation des promesses faites par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, le 28 juillet dernier lors d’une rencontre avec les 24 candidats, les observateurs internationaux et les représentants de l’Onu, de l’UE, de l’Union africaine et de la Cédeao.
Le gouvernement a indiqué que le vote n’avait pas pu se tenir dimanche dans plus de 700 bureaux sur quelque 23.000, dont près de 600 dans la région de Mopti (centre), mais est resté sourd aux demandes d’en obtenir une liste détaillée.
La mission européenne “renouvelle sa demande adressée aux autorités de publier la liste complète et détaillée de l’ensemble des bureaux de vote où le vote n’a pas eu lieu”, a déclaré mardi lors d’une conférence de presse à Bamako sa chef, la députée européenne italienne Cécile Kyenge. Hier dans une déclaration, 18 des 24 candidats à la présidentielle ont réitéré la même publication ainsi que la concrétisation des promesses faites par le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, le 28 juillet dernier lors d’une rencontre avec les 24 candidats, les observateurs internationaux et les représentants de l’Onu, de l’UE, de l’Union africaine et de la Cédeao.
L’insistance de l’UE
Les candidats Mohamed Ali Bathily, Soumaïla Cissé, Aliou Diallo, Cheick Modibo Diarra, Mamadou Igor Diarra, Dramane Dembélé, Housseini Amion Guindo, Modibo Kadjoké, Modibo Koné, Choguel Kokalla Maïga, Oumar Mariko, Kalfa Sanogo, Mamadou O. Sidibé, Modibo Sidibé, Mountaga Tall et Hamadou Touré rappellent dans une déclaration que la Cour a émis, dans le cadre du scrutin du 29 juillet un avis dénotant très clairement son manque de rigueur et d’attachement au respect du droit.
Par la voix de Mohamed Aly Bathily, les 18 candidats ont clairement affiché leur volonté de ne pas reconnaitre les résultats affectés par les irrégularités. Dans la même veine, ils ont appelé les observateurs nationaux et internationaux à examiner et à analyser avec la plus grande neutralité leurs observations et critiques.
Le Premier ministre sous pression
Parmi les griefs formulés par les 18 candidats figurent l’absence de cartes d’électeur non distribuées dans de nombreux bureaux de vote en violation de la loi électorale, l’utilisation frauduleuse de certaines cartes d’électeur non retirées, le non affichage de listes électorales devant certains bureaux, l’utilisation illégale de procurations dans certains bureaux de vote. Aussi, ils ont relevé le retrait massif de cartes d’électeur par des personnes non titulaires et non habilitées, la corruption et l’achat du vote des électeurs à ciel ouvert, mais aussi le bourrage d’urnes et l’attribution de résultats fantaisistes à des candidats.
Pour terminer, les 18 candidats signataires de la déclaration ont exigé la publication de tous les résultats bureau de vote par bureau de vote et la publication du nombre de procurations utilisé par bureau de vote. On attend alors la réaction du gouvernement, précisément du Premier ministre qui s’est porté le 28 juillet dernier lors d’une rencontre avec les 24 candidats, les observateurs internationaux et les représentants de l’Onu, de l’UE, de l’Union africaine et de la Cédeao, garant de la transparence du scrutin présidentiel. Il risque de se heurter à l’opposition de certains caciques du pouvoir. Affaire à suivre.
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Rassemblées par OBS
Source: L’Indicateur du Renouveau