«Nous avons des voix là où le parti n’est pas implanté et, au même moment, nous n’avons pas de pourcentages dans nos fiefs électoraux».
C’est partant de ce constat « amer » que le candidat du parti UNION, Mamadou Traoré, le plus jeune des candidats a tenu, hier soir, au siège de son parti un point de presse pour appeler les instances dirigeantes des élections à faire en sorte que les résultats ne soient pas entachés de fraudes. Plus jeune des partis ; donc, moyennement implanté sur l’étendue du territoire national, le parti UNION est allé à ces élections avec ses chances. Porté par la jeunesse, son candidat qui est le plus jeune des 24 disait pouvoir compter sur la jeunesse qui aspire à un changement. Mais la tournure prise par les résultats ne semble pas lui avoir donné raison. S’il ne fait pas partie du collectif des 17 candidats qui ont interpellé le Gouvernement sur les cas de fraudes et l’impartialité de la Cour Constitutionnelle, il a, cependant, des choses à reprocher à la bonne tenue de ce scrutin. Il dénonce « le partage » des voix au cours du scrutin du 29 juillet. Selon lui, les autorités s’en sont données à cœur joie à un partage des voix aux candidats. Un partage qui laisse paraître qu’il y a eu fraudes tant il a été « mal fait ». Le candidat en veut pour preuve son cas personnel. «Mon parti est jeune et n’est pas représenté dans tous le pays. On nous a donné de fortes voix à Nara, Ansongo et Bourem où le parti n’existe pratiquement pas. Au même moment, nous avons obtenu 0% à Kalabancoro, Kati, Koulikoro et à Sikasso, chose qui est inadmissible ; car, nous résidons à Kalabancoro et y avons travaillé depuis toujours». Cette situation offusque le parti et son candidat qui appellent les observateurs nationaux et internationaux à regarder de plus près cette situation qui risque de conduire le pays vers une crise dont il doit faire l’économie. Signataire du code de bonne conduite des candidats à la présidentielle, Mamadou Traoré dit inscrire ses actions dans la légalité en appelant les bonnes volontés et les autorités à faire en sorte que cette élection ne soit pas une source de crise pour le pays. Mais le candidat ne s’en prend pas qu’aux organisateurs du scrutin. Il tacle au passage certains partis politiques de l’opposition qui se sont, selon lui, adonnés au jeu d’achat de consciences dans de nombreuses circonscriptions électorales. Son parti, selon lui, a constaté que des « personnes décédées sur les listes ont voté dans de nombreux Bureaux de vote ». En somme, le candidat fustige cette élection qui n’a pas été crédible et entachée de fraudes de part et d’autre.
Présidentielle 2018 Mamadou Traoré plus jeune candidat dénonce partage voix candidats
Mohamed Sangoulé DAGNOKO : LE COMBAT