En République démocratique du Congo (RDC), le numéro deux de la plateforme d’opposition Ensemble pour le changement, Pierre Lumbi, décrit le combat mené depuis 2015 comme « quatre longues années de lutte, de sacrifices de sang, de larmes, de privation de liberté, de souffrance et d’humiliation ». L’ancien conseiller spécial du chef de l’Etat constate cependant que cette résistance n’a mené qu’à une victoire d’étape. Le président Joseph Kabila a certes renoncé à se présenter à la future présidentielle pour un troisième mandat mais l’opposant Moïse Katumbi a été délibérément empêché de rentrer dans son propre pays.
En République démocratique du Congo (RDC), Pierre Lumbi détaille les conditions incontournables pour obtenir les élections apaisées et crédibles qui puissent garantir l’égalité des chances à tous les candidats.
« Monsieur le président, libérez les prisonniers politiques, levez cette malheureuse mesure qui retient injustement le président Moïse Katumbi à l’extérieur du pays, demandez à la Céni [la commission électorale] de nettoyer le fichier électoral, demandez-lui de retirer la machine à voter du processus actuel… », déclare le numéro deux de la plateforme d’opposition de Moïse Katumbi, Ensemble pour le changement à l’attention du chef de l’Etat, Joseph Kabila.
« Un grand pas dans la bonne direction »
L’ex-conseiller spécial en matière de sécurité du président en appelle ainsi à la responsabilité du chef de l’Etat qui « vient de faire un grand pas dans la bonne direction » en choisissant de ne pas briguer de troisième mandat. Ce pas ne comptera que s’il est suivi d’autres devant aller vers une réelle décrispation politique qui pourra ramener la sérénité en RDC, ajoute Pierre Lumbi.
Cet appel est aussi lancé à la communauté internationale pour que les mesures de décrispation contenues dans l’accord dit de la Saint-Sylvestre, signé le 31 décembre 2016, soient effectives. Le peuple congolais, lui, est appelé à la vigilance.
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Source: RFI