L’Afrique du Sud a riposté jeudi à Donald Trump après que le président américain eut critiqué la politique de réforme agraire du pays dans un tweet du jour au lendemain.
La controverse a commencé quand Trump a tweeté mercredi soir qu’il avait demandé au secrétaire d’État Mike Pompeo “d’étudier de près les saisies et les expropriations de terres et de fermes en Afrique du Sud et les massacres à grande échelle”.
Le tweet de Trump semblait être en réponse à un rapport sur Fox News qui alléguait que le gouvernement sud-africain “saisissait des terres des fermiers blancs”.
Jeudi, le gouvernement sud-africain a déclaré que le tweet de Trump était “basé sur de fausses informations” et a déclaré qu’il demanderait à l’ambassade des Etats-Unis d’expliquer les remarques du président.
“L’Afrique du Sud rejette totalement cette perception étroite qui ne cherche qu’à diviser notre nation et nous rappelle notre passé colonial”, a tweeté le gouvernement. “L’Afrique du Sud accélérera le rythme de la réforme agraire d’une manière prudente et inclusive qui ne divise pas notre nation”.
“Les commentaires et les déclarations hystériques ne facilitent pas le processus”, a déclaré Khusela Diko, porte-parole du président Cyril Ramaphosa, à CNN. “La majorité des Sud-Africains souhaitent une réforme agraire. La majorité de nos agriculteurs, blancs et noirs, souhaitent participer à cette initiative.”
L’Afrique du Sud et sa réforme agraire
La terre est un problème complexe en Afrique du Sud. Les politiques racistes du passé ont forcé les Sud-Africains noirs et non blancs à quitter la terre pour une utilisation par les blancs
La constitution du pays contient des dispositions relatives à la redistribution et à la restitution des terres depuis que l’Afrique du Sud a tenu ses premières élections démocratiques en 1994. Le gouvernement a été critiqué pour ne pas avoir agi assez rapidement pour régler les différends fonciers.
Le débat politique sur la réforme agraire s’est intensifié avant les élections de l’année prochaine.
Les saisies agricoles, décrites dans le rapport Fox, ne sont pas en cours en Afrique du Sud. Cependant, le président Ramaphosa avait annoncé le 1er août que le Congrès national africain, au pouvoir, chercherait à modifier la constitution du pays pour autoriser explicitement l’expropriation des terres saisies pendant l’apartheid sans compensation.
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Source: intellivoire.net