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Risque d’émeute à la Maison d’arrêt de Bamako : Les surveillants de prison demandent plus de moyens et de motivation

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La maison d'arrêt de Bamako

 

Le syndicat national des surveillants de prison sort de son mutisme et veut se faire entendre. Dans un entretien qu’il nous a accordé, hier mercredi 29 août 2018, un des membres du syndicat nous a révélé tous les risques qu’ils encourent aujourd’hui face à des prisonniers qui remplissent la maison d’arrêt de Bamako débordée.

Selon notre interlocuteur, les surveillants de prison ne se sentent plus eux-mêmes en sécurité face à des prisonniers qui n’hésitent plus de tenter l’aventure de Wadoussen. Malgré ces menaces des détenus dont ils font face notre interlocuteur dira que les autorités restent toujours sourdes à leurs revendications d’avoir des moyens adéquats et une motivation répondant à leurs attentes pour tous les risques qu’ils encourent face à des détenus qui chaque jour posent des actes dangereux. Selon lui, dans la nuit du Dimanche 26 aout 2018, vers 2h du matin, des individus ont tenté d’introduire des armes dans la prison centrale de Bamako.

L’arme en question était un fusil automatique militaire. « Elle fut cachée sous un plat de riz lequel était emballé et attaché dans un mouchoir bien fait. Cette arme était destinée à un bandit de grand chemin du nom  de Tiana Traoré, incarcéré pour motif de vol à main armée. Grâce à la vigilance, les surveillants ont pu mettre la main sur le forfait. »  Selon notre interlocuteur, un autre acte plus grave avait même précédé un tel forfait lorsque  des prisonniers en groupe avaient  tenté une évasion dans la même prison qui se trouve aujourd’hui débordée. Notre interlocuteur, nous a indiqué que pour ce cas,  des prisonniers avaient réussi à perforer le toit de leur cellule pour ensuite se trouver en nombre dans la cour. Là aussi, ces prisonniers, dans leur tentative, ont été mis sous l’éteignoir par des surveillants aux risques de leur vie.

« Nous sommes dans une situation difficile a dit un des membres du syndicat ». Selon ce dernier, ils avaient fait 10 jours de grèves pour les mêmes motifs, à savoir : avoir des moyens adéquats et obtenir leurs indemnités que l’état les avaient accordé dans leur statut adopté en 2017. Mais aujourd’hui, c’est le statut quo, fait savoir notre source. Selon elle, les primes et les indemnités des surveillants de prison restent jusqu’à présent inappliquées et cela  au moment où les mêmes autorités estiment  avoir tout donné  aux forces armées et de sécurité.

Selon notre interlocuteur, le syndicat des surveillants de prison pense être donc  le dindon de cette farce car  si du côté de leurs camarades en uniformes tout a été mis en œuvre pour les motiver, les surveillants de prison n’ont pas le moral. Le syndicat estime donc que les deux départements, à savoir le ministère de la sécurité et celui de la justice doivent tous  jouer leur partition avant qu’il n’emboite le pas des magistrats. Notre interlocuteur nous a fait savoir que les surveillants de prison sont véritablement en colère et interpellent les autorités sur leurs revendications avant d’entamer toute action. « Au cas si nous décidons d’aller cette fois-ci en grève, c’est pour une grève illimitée.», va-t-il renchérir.

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Fakara Faïnké

Source: Le Républicain 

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