Beyrouth – Au moins huit combattants pro-régime, dont un iranien, ont été tués le week-end par un raid aérien visant leur convoi dans le sud syrien, non loin d’Al-Tanaf où se trouve une base de la coalition internationale antijihadistes, selon une ONG.
Le raid s’est produit dans la nuit de samedi à dimanche, tuant un combattant iranien, quatre Syriens, et trois autres étrangers, Afghans ou Irakiens, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
“Un convoi de forces iraniennes et de milices alliées a été touché par des frappes aériennes, alors qu’il passait près de la région d’Al-Tanaf”, a précisé le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
“On ne sait pas s’il s’agit d’avions de la coalition internationale”, emmenée par Washington pour lutter contre le groupe Etat islamique (EI), a-t-il précisé.
Sollicitée par l’AFP, la coalition a indiqué que des “tirs de forces inconnues” avaient atterri “sur Al-Tanaf, sans (provoquer de) dégâts” mais “les forces de la coalition n’ont pas riposté”.
La base d’Al-Tanaf est utilisée pour des opérations anti-EI, mais des rebelles syriens y ont aussi été entraînés.
Ces dernières années, plusieurs raids meurtriers attribués à la coalition ont visé des soldats du régime ou des milices alliées, notamment près d’Al-Tanaf ou dans l’est du pays.
A la mi-juin, au moins un soldat de l’armée syrienne a ainsi été tué non loin d’Al-Tanaf dans une frappe imputée à la coalition par l’OSDH.
La coalition a défini, en concertation avec les Russes, une zone de déconfliction d’un rayon de 55 kilomètres autour d’Al-Tanaf dans le sud syrien, où des forces spéciales américaines entrainent des forces locales syriennes dans la lutte contre l’EI.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s’est complexifié au fil des ans avec l’implication de pays étrangers et de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 350.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Syrie: huit combattants pro-régime tués raid aérien sud
Source: AFP