Dans le Nord et le Centre du pays, les écoles fermées à cause de l’insécurité sont estimées à 750 et plus d’un million d’élèves privés de leur droit à l’éducation.
Dans un Rapport de l’ONU, publié courant juin dernier, la Cheffe de l’UNICEF au Mali, Mme Lucia Elimi, avait déclaré qu’au moins 750 écoles ont été fermées dans l’ensemble du pays. Presque six ans depuis le début de la crise dans le Nord du Mali, et cela continue d’avoir un impact tout à fait sur l’école malienne, notamment sur leur éducation (…) avec plus d’un million d’enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés.
Dans un Rapport plus récent, l’UNICEF estime que plus de 380.000 enfants sont déscolarisés dans les zones de conflits. Les Régions de Mopti et Kidal sont les plus touchées par cette situation.
À Mopti, près de 200 écoles sont fermées et à Kidal sur 71 établissements, seulement une et unique était ouverte l’année dernière. Cette situation s’expliquerait par la présence des Groupes Armés et les conflits intercommunautaires qui sévissent dans ces zones.
L’autre problème qui risque de porter un coup dur à la rentrée des classes dans ces zones, ce sont les fortes pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays.
Ces pluies ont causé d’énormes dégâts matériels avec notamment l’effondrement de beaucoup de maisons à usage d’habitations. Ces familles sont actuellement logées dans des écoles.
A Diré, dans la Région de Tombouctou, l’inondation survenue au début de ce mois septembre a touché environ 8040 personnes dans 1340 ménages. Selon des Spécialistes des services techniques, sur place, parmi les ménages concernés, 402 d’entre eux sont dans une situation d’urgence.
«Les victimes des inondations sont reparties entre les écoles et les familles d’accueil dans les quartiers. Au total, 134 ménages sont logés dans les écoles et 268 autres ont été accueillis par des familles voisines.
Par ailleurs, 738 personnes sont hébergées dans les écoles contre 1674 sinistrés accueillis dans les quartiers de la ville», NOUS rapporte la même source. Le même genre d’inondations a été signalé, lundi dernier, à Tombouctou ville.
En somme, la rentrée des classes, prévue pour octobre prochain, sur toute l’étendue du territoire national, se heurte à une situation d’insécurité et d’inondation. Reste à voir si les plus d’un million d’enfants privés de leurs droits d’études et d’être scolarisés pourront reprendre le chemin de l’école.
Habi Sankoré
Source :Le Soft
