Depuis les malheureux évènements de 2012 qui ont et continuent de secouer notre pays, nous constatons une vague de créations de groupes armés et de milices d’auto-défense dans le Nord et le Centre du Mali. A ceux-là s’ajoutent ceux dont la cause est totalement perdue, notamment certains jeunes peulhs qui se sont lancés dans ce jihadisme sans but ni sens.
Pendant que d’autres livrent des combats pour revendiquer leurs causes légitimes et visent à s’approprier de l’intérêt issu de la crise et du processus de paix, les damnés du Centre du pays se hissent au sommet pour mener un combat sans cause ni suite contre tous, c’est-à-dire le Jihadisme.
Selon un érudit, un Jihad en milieu islamique revient à ce que l’on appelle mettre une goûte d’eau dans l’océan. Au Mali, dans le Centre, notamment le Macina et le Nord, depuis toujours, ont servi d’un exemple au plan islamique. Cela, depuis les débuts du XVIe siècle. D’où l’on peut citer les noms des deux villes jumelles de l’époque Tombouctou et Djenné.
Mais que cela n’empêche. Ces individus dont la majorité est issue du maillon faible de la Communauté peulh veulent uniquement, par revanche, se laver de leur affront du passé.
«La plupart des jeunes qui sont dans le jihadisme, au centre du pays, sont issues des familles généralement minoritaires. Et par souci de prendre le devant de la société dans laquelle ils étaient laissés pour compte, ces jihadistes profitent de la situation pour perpétrer des attaques en vue d’atteindre leur objectif de vengeance», estime un ressortissant de la région de Mopti.
«Ces descendants des familles défavorisées sont, de nos jours, ceux qui ont pris les armes pour rejoindre le clan des égarés ; car, ils ignorent le sens même du jihad», ajoute un responsable peulh ayant requis l’anonymat.
Sur place à Mopti, une source explique que dans le Macina où ils font leur loi, ils s’attaquent d’abord aux vrais Peulhs détenteurs des troupeaux ; ensuite aux familles royales et aux propriétaires terriens. Ils obligent les gens sans défense d’enlever la zakat de leurs biens d’une façon non conforme à la Religion qu’ils prétendent défendre. Ils tuent les Chefs de villages et des notables et retirent les terres aux Jowro (propriétaire terrien).
Cette manière de mener la guerre pour renverser l’ordre social n’est pas une chose partagée par bon nombre des populations, victimes.
Alors, à tout le monde d’éviter l’amalgame en comprenant qu’être Jihadiste d’aujourd’hui et être vrai Peulh font deux. Donc, que les uns et les autres fassent désormais extrêmement attention dans leurs compréhension et agissements à la fois.
M.S
Source: Le Soft