Plusieurs chefs d’Etat africains dont le Guinéen Alpha Condé, mais aussi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, sont à Bamako samedi 21 septembre, pour une double célébration.
Grandiose cérémonie sur l’imposante avenue du Mali dans le quartier huppé de Bamako. Des milliers de civils sont présents pour la cérémonie festive d’investiture du président Ibrahim Boubacar Keïta et de l’an 58 de l’indépendance du Mali. Dans le ciel, on aperçoit un avion de combat. Tout de blanc vêtu, le président malien arrive sur les lieux à bord de son « Command car ».
Les honneurs, la musique militaire, IBK se dirige vers la tribune chichement aménagée. Il rejoint la dizaine de chefs d’Etat présents. Parmi eux, très applaudis, le Tchadien Idriss Déby ou encore l’Ivoirien Alassane Ouattara.
IBK remercie l’aide des pays amis face à la situation sécuritaire, mais décoche tout de suite une flèche : « Nous sommes tristes de voir que certains de nos partenaires cherchent à marchander leur soutien », affirme-t-il, avant d’annoncer qu’en 2018, « 22 % du budget national sera consacré à l’armée », dont il félicite la montée en puissance.
Son discours glisse ensuite sur le terrain politique. Sans nommément le citer, il s’adresse notamment à l’opposant Somaïla Cissé : « J’aurai souhaité que les résultats de la présidentielle soient acceptés par tous ». Néanmoins, il ajoute que sa main reste tendue.