“Je réaffirme mon engagement total à ne ménager aucun effort pour assurer une mise en oeuvre diligente et intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger”, a déclaré le président malien récemment réélu pour un second mandat de cinq ans, rappelant que c’était “la seule alternative” pour son pays de renouer avec la paix et la stabilité, condition sine qua non de tout développement.
Devant les Etats membres de l’ONU, M. Keïta s’est félicité des avancées réalisées par son gouvernement et les autres acteurs maliens dans la mise en œuvre du processus de paix, soulignant l’absence de belligérance et d’affrontements entre les forces armées maliennes et les mouvements armés, depuis la signature de l’accord en mai/juin 2015.
Le président Keïta s’est réjoui du retour de l’administration malienne à Kidal et dans les autres régions du nord du pays et de la création et l’opérationnalisation en cours des régions de Ménaka et de Taoudéni. Il a également noté avec satisfaction l’installation des autorités intérimaires dans les cinq régions du Nord, le lancement des opérations du Mécanisme opérationnel de coordination à Kidal, Tombouctou et Gao et la poursuite du processus de désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) et de la réforme du secteur de la sécurité.
“Je sais que ces acquis sont fragiles. Je sais aussi qu’il nous faut faire plus et mieux”, a reconnu le chef d’Etat malien. “C’est tout le sens de la Feuille de route du 22 mars 2018”, a-t-il ajouté, précisant qu’il a instruit au gouvernement d’honorer les engagements qui lui incombent, au titre de ces mécanismes.
Mais la volonté politique seule ne suffit pas pour réaliser tous les engagements prévus dans l’Accord, a prévenu M. Keïta. “II faut aussi des moyens techniques et financiers adéquats. C’est le lieu de réitérer mon appel en faveur de la mobilisation effective et rapide des ressources promises par nos partenaires, en vue de nous aider à réaliser, dans les délais convenus, tous les engagements contenus dans cette Feuille de route”, a-t-il dit.
En plus des effets dévastateurs du changement climatique sur les conditions de vie des populations du Sahel, la région reste confrontée, depuis plusieurs années, au terrorisme, à la criminalité transnationale organisée et aux trafics en tout genre, a souligné le président malien.
“Pour lutter contre ces menaces transfrontalières, nous avons mis en place, en novembre 2014 à Nouakchott, le G5 Sahel, afin de mutualiser nos efforts pour faire du Sahel un espace de paix et de prospérité”, a rappelé M. Keïta. “Cependant, la force conjointe du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Tchad, Mauritanie et Niger) peine à être pleinement opérationnelle, faute d’un mandat adapté et surtout de financement approprié”, a-t-il alerté.
Pour le Mali, la lutte contre le terrorisme au Sahel contribue grandement à la sécurité internationale. “C’est pourquoi, nous continuons de demander au Conseil de sécurité d’autoriser le déploiement de cette force sous le Chapitre VII de la Charte, assorti d’un financement adéquat, pérenne et prévisible, y compris à travers les Nations Unies, afin de lui permettre d’accomplir durablement et efficacement son mandat”, a dit le chef d’Etat malien.
ONU président malien s’engage faire avancer processus paix
Source: Xinhua