La Chine célèbre le 1er octobre le 69ème anniversaire de la fondation de la République populaire. Le moment est opportun pour célébrer aussi deux événements importants.
Premièrement, ses 40 ans de réforme et d’ouverture. Il y a 40 ans, malgré de multiples controverses, Monsieur Deng Xiaoping a lancé avec courage et clairvoyance la politique de réforme et d’ouverture vers l’extérieur. Cette politique a été poursuivie dans le respect de la tradition et des valeurs humaines. C’est ainsi qu’elle a gagné au fur et à mesure l’adhésion de tout le peuple chinois. Grâce à sa participation active et créative à la mondialisation, la Chine a réalisé des progrès jamais vus dans l’histoire de l’Humanité. Un exemple: en moins d’un demi-siècle, plus de 700 millions de Chinois se sont débarrassés de la pauvreté, soit plus de 70% du total mondial sur cette période. L’objectif de la Chine, c’est de sortir de la pauvreté toute la population d’ici l’an 2020.
Quand on observe de l’extérieur la politique chinoise, je dirais qu’il faut trouver avant tout une vision à long terme, des objectifs inébranlables, et des mesures d’application bien déterminées, malgré des conjonctures favorables ou défavorables.
Si nous célébrons cette année le 40ème anniversaire de cette politique, c’est pour dire au monde entier que la Chine va s’ouvrir encore plus. Un exemple: la première Foire d’importation de la Chine va être inaugurée du 5 au 10 novembre 2018 à Shanghai. Et cela deviendra une tradition pour les années à venir. Shanghai, ville symbolique de la modernité et du marché chinois, ne cesse d’ouvrir, toujours plus largement, ses bras aux produits phares du monde entier. Je lance donc un appel aux opérateurs économiques maliens d’aller à Shanghai avec stratégie et courage.
Si la Chine est un grand bénéficiaire de la mondialisation, elle est aussi son grand promoteur avec plus de 30% de contribution à la croissance économique mondiale. Force est de constater que le monde entier a bien bénéficié de la vitesse du développement économique chinois, et du “gâteau” de la mondialisation toujours plus grand à partager.
L’initiative chinoise de “La Ceinture et La Route”, autrement dit “La Nouvelle Route de la Soie”, en est une illustration. A mon avis, c’est la version 2.0 de la politique chinoise de réforme et d’ouverture. La Chine cherche un développement en commun à travers la communication et l’harmonisation des stratégies nationales, des infrastructures et des échanges humains avec le maximum des pays. Déjà l’égoïsme n’existe pas dans la philosophie chinoise. De plus, le monde d’aujourd’hui est tellement interdépendant que seul le développement en commun peut être durable. Sinon, personne toute seule ne s’en sortira gagnant.
Deuxième sujet de célébration, celui du Forum sur la Coopération Chine-Afrique dont le sommet vient d’être clôturé à Beijing. Confucius disait que, “ce que je ne veux pas, je n’impose pas aux autres.”Liées par un passé commun, la Chine et l’Afrique vont travailler de façon encore plus étroite pour construire une communauté de destin encore plus solide par la coopération gagnant-gagnant. Oui, selon le Président chinois, Monsieur Xi Jinping, le leitmotiv du monde d’aujourd’hui est bien une communauté de destin.
Quand j’assistais à ce forum à Beijing, j’ai été profondément touché par l’enthousiasme des Chefs d’Etat et de Gouvernement, des ministres et des chercheurs africains. Car j’ai senti que l’Afrique a vraiment besoin d’une coopération sincère, munie à la fois d’une vision longue et d’une application pragmatique.
A travers le plan d’action dans des domaines bien concrets, qui touche non seulement l’économique et le social, mais aussi l’environnement, la sécurité et la paix, les liens historiques de l’amitié traditionnelle entre la Chine et l’Afrique connaîtront un avenir nouveau sur un niveau plus élevé. Encore une fois pour observer la politique africaine de la Chine, je dirais toujours qu’il faut avant tout trouver cette vision à long terme, cet objectif bien défini, à savoir “La Ceinture et La Route” (La Nouvelle Route de la Soie), pour comprendre que la Chine, promoteur déterminé de la mondialisation, veut faire partager le “gâteau” toujours plus grand par tout le monde, en premier lieu par l’Afrique.
En tant qu’ambassadeur de Chine au Mali depuis seulement quatre mois, je suis heureux de constater que les relations sino-maliennes bénéficient de l’attention personnelle de nos deux chefs d’Etat, et aussi du soutien de nos deux peuples tout entiers. L’entretien d’il y a trois semaines à Beijing entre nos deux présidents de la République a non seulement marqué la spécificité de la qualité de nos relations, mais aussi jeté une base solide et nouvelle pour un développement futur. Ce sera un développement innovant, toujours dans l’esprit de “La Nouvelle Route de la Soie”, à savoir la conception, la construction et le partage en commun.
Un groupe conjoint de réflexion commence d’ores et déjà à fonctionner pour identifier les priorités dans la coopération sino-malienne, dans des perspectives de la mise en application du plan d’action issu du Forum de Beijing. Toutes les contributions à cette réflexion sont les bienvenues. Je souhaite que la coopération sino-malienne couvre tous les secteurs et qu’elle bénéficie à toute la population.
Le Mali vient de célébrer ses 58 ans d’indépendance, avec la présence de l’envoyé spécial du président chinois. Tout de suite après, la Chine célèbre sa fête nationale. Qu’il me soit permis, à travers la presse malienne, de formuler mes voeux sincères de prospérité à nos deux grands pays, et de longévité de l’amitié entre nos deux grands peuples.
MALI-CHINE main main développement commun
Par ZHU Liying,
Ambassadeur de Chine au Mali
Source: Essor