Washington – Le ministre américain de la Défense Jim Mattis se rend cette semaine à Paris pour discuter antiterrorisme avec le président français Emmanuel Macron et la ministre des Armées Florence Parly, et notamment de la présence militaire française en Syrie.
Au cours de cette courte visite d’une journée mardi, la première en France pour M. Mattis depuis qu’il a pris ses fonctions de secrétaire à la Défense début 2017, le chef du Pentagone “va remercier la France et la féliciter pour des campagnes antiterroristes bien menées en Afrique occidentale et au Levant”, a indiqué dimanche à l’AFP un porte-parole du Pentagone, Eric Pahon.
Au moment où le régime syrien demande aux forces militaires des Etats-Unis, de la Turquie et de la France de quitter “immédiatement” la Syrie, Washington espère que Paris maintiendra des forces spéciales dans le nord du pays contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS), alliées de la coalition internationale antijihadiste.
“Nous resterons en Syrie aussi longtemps que nécessaire” pour que le groupe Etat islamique (EI) ne puisse s’y réimplanter, a rappelé le porte-parole américain.
“La coalition restera en Syrie et c’est la coalition qui décidera si la France, l’Allemagne ou un autre pays y restera”, a-t-il indiqué. Mais la France “est l’un des rares pays membres de la coalition à nous assister en Syrie. Nous espérons donc” qu’elle y restera.
La France participe à la lutte contre l’EI en Irak et Syrie au sein de la coalition internationale sous commandement américain, avec des avions de chasse, de l’artillerie et des forces spéciales qui conseillent les combattants kurdes.
Aucun chiffre n’a été communiqué sur ces forces spéciales, dont la présence elle-même sur le terrain n’est que rarement reconnue par les autorités françaises. Mais en avril dernier, M. Mattis avait révélé que “les Français nous ont renforcés en Syrie avec des forces spéciales au cours des deux dernières semaines”.
Le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moualem, a réclamé samedi à l’ONU le départ des troupes françaises, américaines et turques du territoire syrien, dénonçant une “coalition internationale illégitime dirigée par les Etats-Unis”, déployée en Syrie “sous prétexte de combattre le terrorisme”.
Après Paris, M. Mattis doit participer mercredi et jeudi à Bruxelles à une réunion ministérielle de l’Otan.
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Source: AFP