Le nouveau directeur général des douanes maliennes, Mohamet Doucara est appelé à relever les défis de mobilisation des ressources financières au compte du trésor public. A-t-il la capacité et les compétences nécessaires pour y arriver ? Des indices.
Nommé à la tête des douanes maliennes lors du conseil des ministres du jeudi 18 octobre dernier, Mohamet Doucara aura la lourde tâche de relever les défis d’opérationnalisation des services douaniers partout au Mali. Il remplace à ce poste, l’inspecteur de douane de classe exceptionnelle, Aly Coulibaly qui occupait depuis 2016.
Les efforts fournis par l’ancien DG, Aly Coulibaly, sont encourageants permettant à la douane d’atteindre les plus de 500 milliards FCFA. Mais, depuis 6 mois, selon des sources bien renseignées, les hommes de Aly Coulibaly semblent baisser les bras. Résultat : les chiffres sont au rouge. D’où le changement du DG.
Récemment directeur régional de la douane à Sikasso, la nomination de Mohamet Doucara n’est ni plus ni moins une volonté des plus hautes autorités de donner un coup d’accélérateur à l’économie nationale.
Pour les prévisions de l’année 2019, les ressources financières à mobiliser au compte du trésor public, selon un responsable, il est attendu environ 900 milliards FCFA pour les impôts, et 700 milliards pour les douanes maliennes.
Mais malheureusement l’atteinte de cette nouvelle prévision est butée à une situation de blocage. Il s’agit en premier lieu de la partie septentrionale du pays ou, il est pratiquement impossible d’imposer aux commerçants les dédouanements de leurs produits depuis la crise sécuritaire 2012 occasionnant le retrait de l’administration civile et militaire.
Après la libération des localités occupées par les jihadistes et leurs alliés, grâce à une intervention collective franco-malienne, le retour des autorités maliennes (gendarmerie, police, gouverneur, maires et agents du secteur privé, banques) s’effectue sur le terrain mais sans la douane.
C’est pourquoi, le vide créé par l’absence des douanes dans les quatre régions nord du Mali est remarquable au regard du grand fossé dans le trésor public.
Cependant, il nous est revenu que ce sont les populations des régions du Nord qui demandent actuellement le retour de la douane. Car, pour eux, tous les produits qui circulent dans la zone sans dédouanement constituent non seulement une perte pour l’État mais aussi une entrave au développement des régions.
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Ousmane MORBA
Source: L’Observatoire