Les élections présidentielles passées au Mali continuent de faire des remous. L’opposition malienne continue de contester la réélection du Président Ibrahim Boubacar Kéïta. A cet effet, un Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) autour de Soumaïla Cissé, a vu le jour en début du mois d’octobre. Le vendredi 19 octobre denier, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix a appelé le gouvernement malien et l’opposition à un « dialogue politique constructif, basé sur l’inclusivité et gardant à l’esprit l’intérêt national.»
Le vendredi dernier, la situation au Mali était au centre des discussions du Conseil de sécurité des Nations Unies à New York. Lors des échanges, en plus de la détérioration persistante des conditions de sécurité au Centre du pays, la signature, le 15 octobre, d’un Pacte pour la paix…, il fut aussi question de la situation politique actuelle du pays. Le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, s’est réjoui de la tenue de l’élection présidentielle. Cependant, explique Lacroix, la tenue de ces élections aurait dû être sous-tendue par de plus amples progrès, en particulier dans la mise en œuvre de réformes institutionnelles clefs, notamment l’opérationnalisation des autorités intérimaires, la réforme constitutionnelle, celle du secteur de la sécurité ou encore le processus de démobilisation, désarmement et réintégration. « Ces retards dans la mise en œuvre de l’Accord, combinés à la stagnation de certaines initiatives cruciales pour renforcer le dialogue politique, telles que la Charte pour la réconciliation nationale, ont aussi eu pour conséquence un déficit de cohésion nationale manifesté par des divergences politiques. Ces divergences portent sur la loi électorale et le registre électoral», selon le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix. Jean-Pierre Lacroix a regretté aussi une « stagnation de certaines initiatives cruciales » pour renforcer le dialogue politique, avec pour conséquence un déficit de cohésion nationale et des divergences politiques, portant notamment sur la loi électorale et le registre électoral » pour les prochaines élections législatives prévues les 25 novembre et 16 décembre. Le responsable onusien a appelé le gouvernement malien et l’opposition à engager un « dialogue politique constructif, basé sur l’inclusivité et gardant à l’esprit l’intérêt national ». Karel Jan Gustaaf Van Oosterom du Pays-Bas a, pour sa part, indiqué qu’en dépit de la bonne tenue de l’élection présidentielle, les tensions entre le Gouvernement et l’opposition perdurent. Il est « indispensable que les réformes attendues avancent. La décentralisation est un impératif et le système électoral doit être radicalement revu », selon lui. « Les citoyens maliens méritent d’avoir un Gouvernement auquel ils puissent faire confiance et qui leur fasse confiance », a-t-il déclaré.
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M.K.Diakité
Source: Le Républicain