C’est avec beaucoup d’émotion que la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Aïda MBO Keïta, a constaté l’état de dégradation des forêts classées dans la région de Sikasso. Elle promet de fermer les sites d’orpaillage qui s’y trouvent au plus tard le 30 novembre.
Avec une délégation composée de l’ensemble des chefs de services du département, des autorités administratives et coutumières, Aïda MBO a sillonné, pendant 3 jours, les forêts classées de la région de Sikasso. Partout où elle est passée, c’est le même constat : l’orpaillage a fortement dégradé les forêts qui constituent le dernier rempart. En plus des nationaux, des étrangers sont installés dans les forêts et en font un lieu de prédation contre les espèces protégées et la nature.
Devant ce constat amer, la ministre a réuni autour d’elle tous les acteurs concernés. Ensemble, ils ont constaté le refus des orpailleurs de déguerpir des forêts classées.
Les maires et les chefs de village ont, à l’unanimité, estimé que les séances de sensibilisation et d’information initiées par le département de l’Environnement et de l’Assainissement depuis avril dernier ne sont pas respectées par les orpailleurs qui n’en font qu’à leur tête. Face à cette situation et vu l’urgence à agir, les autorités administratives et coutumières ont recommandé au ministre Aïda MBO de passer à la vitesse supérieure et de faire déguerpir les orpailleurs par la force s’il le faut.
Ainsi, la ministre a instruit fermement à ses services de donner jusqu’au 30 novembre au plus tard pour déguerpir les occupants illégaux des forêts classées.
Elle a aussi décidé de l’immatriculation des limites de toutes les forêts classées de la région ; de renforcer le contrôle forestier ; de lutter contre les feux de brousse et le braconnage.
La guerre déclarée au dragage sur le fleuve Sankarani
Sur le fleuve Sankarani, la ministre de l’Environnement a été désagréablement surprise de constater plus de 100 dragues d’orpaillage. Ecœurée, elle réclame l’arrêt du phénomène. Car ces dragues menacent le fleuve et même le barrage hydroélectrique de Sélingué, situé à 7km. Selon elle, à cause du dragage, la sédimentation du fleuve a changé. Elle préconise des mesures urgentes.
Partant, la ministre s’est voulue très ferme sur la préservation du fleuve et des forêts classées qui sont le garant de l’équilibre de l’écosystème dans la région.
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Harber MAIGA
Source: Azalaï-Express