Le manque d’eau potable préoccupe sérieusement les populations de la Commune V du District de Bamako. Les femmes payent le lourd tribut de la crise de cette denrée indispensable dans la vie de tous les êtres. Elles passent le plus clair de leur temps devant les points d’eau à la recherche du liquide vital. Sur la question, les femmes ont interpellé le Maire de la Commune V qui les a rassuré que leur calvaire prendra fin d’ici à la fin 2019. Une annonce qui a fait sourire plus d’une femme en Commune V pour qui l’abondance va enlever de leur pied une épine.
Si l’accès à l’eau potable est un droit pour tout citoyen malien, force est de reconnaitre que cet accès n’est pas égal pour tous. La capitale, Bamako, ne fait pas exception à cette règle. Car, nombreuses sont aujourd’hui de nos mamans, sœurs, épouses et braves domestiques qui passent le plus clair de leur temps à la recherche de ce liquide précieux. Les Habitants de Daoudabougou, un quartier populaire de la Commune V, en savent quelque chose dans ce problème de manque d’eau potable. Les femmes ont tenu à exprimer leur désarroi au Maire de leur Commune venu faire sa restitution semestrielle à Daoudabougou. C’était le 20 octobre dernier.
Sans détour, une des femmes participantes à cette session a exprimé leur désarroi sur cette crise d’eau sévissant dans presque tous les quartiers de Bamako. A cet égard, elles ont demandé au Maire d’intercéder en leur faveur auprès des décideurs politiques pour l’accès de tous à l’eau potable.
Sur la question, le Maire s’est montré rassurant: «La pénurie d’eau en Commune V prendra fin avec la mise en route de Kabala II qui sera fonctionnelle d’ici à la fin de 2019. Une fois cette station de pompage est fonctionnelle, tout le monde aura de l’eau en gogo. La SOMAGEP mettra à la disposition de toutes les familles des robinets. Les forages seront définitivement abandonnés ».
Voilà une annonce qui a fait sourire de nombreuses femmes présentes sur les lieux. Elles sont pressées de voir ce jour de soulagement de leurs souffrances. Car, la plupart d’entre elles passent des nuits blanches devant les points d’eau à la recherche du liquide précieux.
Sur le calvaire d’eau potable que vivent les populations de Daoudabougou,
Hawa Diallo, ménagère au dit quartier témoigne : «Nous, femmes, sommes fatiguées par le manque d’eau. Nous passons des nuits blanches à la recherche de quelques seaux d’eau potable. Les bornes fontaines et les forages sont pris d’assaut pendant la nuit. Sortir à des heures tardives de la nuit, vous vous exposez à toutes sortes de dangers. En tant que femmes, nous devenons de proies faciles pour des bandits de grands chemins qui écument la ville pendant la nuit. Mais, malgré tout, nous prenons le risque. Toute action visant à mettre fin à notre calvaire ne peut être que salutaire ».
Le manque d’eau joue également sur les activités journalières des femmes. En passant le plus clair de son temps à la recherche d’eau, on se réveille fatigué. On ne peut pas entreprendre d’activités journalières. Ce qui a réduit de façon sensible les revenus. L’économie en pâtit ; d’où le cri du cœur que lancent ces femmes qui ne demandent qu’à leur fournir de l’eau à suffisance. Les ménages à faibles revenus sont les plus touchés dans la mesure où on investit plus dans l’eau qu’à autre chose. C’est pourquoi, les Habitants de Daoudabougou souhaitent de tout leur cœur le fonctionnement de Kabala II.
Annoncer la bonne nouvelle est bien, mais la mise à exécution de cette celle-ci (annonce) est encore mieux. Désormais, les populations tiennent à l’œil les autorités pour leurs promesses faites. En tout cas pour ce qui est de l’approvisionnement des populations en eau potable. Car, comme l’a dit l’autre, l’eau c’est la vie.
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Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire