Ce sont bien les ressources financières mobilisées dans le cadre de l’élection présidentielle du 29 juillet et du 12 Août 2018 qui sont à l’origine de la brouille au sein de la CENI. Ce scrutin, faut-il le rappeler, a consacré l’élection très controversée d’Ibrahim Boubacar Keïta dont le camp a été accusé de fraudes massives par une trentaine de candidats au sortir du processus électoral.
La CENI, en tout état de cause, ne s’est montré prolixe dans le débat. Sa réaction a été plutôt timide.
Il est avéré que cette commission électorale (CENI) a bel et bien reçu du Ministère des Finances, plus de 2 milliards de FCFA. En vue de couvrir les charges de la structure jusqu’au mois de novembre prochain ou pour des raisons inavouées en rapport avec l’élection très controversée d’IBK ?
S’il est prématuré de se prononcer sur la question, l’on retiendra, en tout état de cause, que le Questeur sortant Béffon Cissé, pour sa défense, a bel et bien étalé une correspondance du ministère de l’Economie et des Finances qui précise que la CENI a reçu toutes les dotations prévues jusqu’au mois de novembre prochain.
Si cet accusé de réception provient effectivement du Ministère des Finances, c’est que des documents signés des Membres de la CENI font foi.
En clair, dans cette optique, la CENI a reçu des sous de la part du ministère des finances. En plus des 02 milliards F CFA ? Et éventuellement à quelle fin ? Pour le fonctionnement des structures dans la perspective de l’élection présidentielle, ou pour acheter la conscience des membres de la CENI ?
Le Questeur sortant affirme en tout cas et document du ministère des finances à l’appui, que la CENI a reçu toutes les dotations prévues jusqu’au mois de novembre prochain pendant que ses détracteurs parlent «d’indiscipline budgétaire caractérisée et violation manifeste du règlement intérieur et du manuel de procédures».
Moins prosaïquement, dans quelle rubrique ont été dépensés les 02 milliards F CFA s’il se trouve que toutes les dotations ont été acquises et mises à disposition de la CENI ? A quoi ont donc ont servi les 02 milliards d’IBK ?
Selon des sources généralement bien informées, le président sortant Amadou Bah s’accroche toujours à son fauteuil et bénéficie du soutien des plus autorités en place. Et si ceci expliquait cela ? Il faudra, en tout cas, s’attendre à d’autres révélations fracassantes et compromettantes au regard de la détermination des membres du nouveau bureau.
rififi CENI Destitution Amadou Bah questeur Dr BEFFON CISSÉ bouffé 2 milliards IBKA suivre !
Batomah Sissoko
Source: Le Pays