Depuis la rentrée scolaire, le Mali vit une situation inédite dans son histoire, à savoir une grève des établissements privés, la non orientations des élèves admis au diplôme d’étude fondamental (DEF) et une série de débrayage des élèves et étudiants. Pourtant, IBK avait promis de « refonder l’école malienne pour reconstruire des compétences nationales ».
« Depuis 15 ans, la société malienne regarde sans réagir son école s’effondrer. Elle se satisfait des demi-mesures de dirigeants gouvernementaux exclusivement soucieux d’assurer un semblant de paix scolaire. L’école malienne traverse une crise majeure, qui deviendra demain une crise sociale profonde si rien n’est fait pour la conjurer », dénonce-t-il dans son projet. Et pour remédier à cette situation, le candidat IBK a annoncé des mesures qui devraient aboutir à la revalorisation de la fonction enseignante ; la rationalisation de la gestion administrative du personnel enseignant ; la modernisation des programmes d’enseignement ; le renforcement des infrastructures du réseau scolaire ; le développement de l’enseignement des sciences et techniques ; le développement de l’utilisation des TIC. Entre objectifs mentionnés dans ce projet: le renforcement du partenariat avec le secteur privé en vue de l’élargissement de l’offre scolaire ; améliorer la gestion administrative de l’enseignement fondamental, le développement d’une formation professionnelle de qualité ; l’autonomisation et efficience éducative de l’enseignement supérieur ; la généralisation de l’alphabétisation des adultes.
La main sur le cœur, il a promis l’école obligatoire et gratuite jusqu’à 16 ans ; un ordinateur pour chaque étudiant ; le développement d’un programme d’équipement des salles spécialisées ; l’équipement des établissements en matériels informatique et photocopie ; la généralisation de l’utilisation des TIC dans le curriculum et dans la formation des personnels enseignants ; la création d’un service civique malien.
Du vent ! Vous diront les enseignants, toutes catégories confondues. Les réels défis du secteur de l’éducation n’auront pas été relevés, et les attentes des acteurs sont déçues. L’espoir a laissé place au désespoir. Le système éducatif malien va de mal en pire La preuve : la multiplication des grèves dans tous les secteurs de l’enseignement, la persistance de la violence dans l’espace universitaire et scolaire, un manque criard de salles de classe. A cela, il faut ajouter l’insuffisance des ressources humaines le tout entrainant la dégradation du niveau des apprenants et une mauvaise qualité des produits de l’école malienne. On se rend compte que le président IBK a échoué sur toute la ligne en ne parvenant quasiment à réaliser aucune de ses promesses de campagne, le bilan est on ne peut plus catastrophique. Pire, la situation de l’école malienne s’est dégradée.
Éducation entre fausses promesses réalité
La Rédaction
Source: L’Aube