Les boursiers maliens du Gouvernement algérien n’ont pas encore reçu leurs mises en route, alors que les cours ont démarré dans les universités algériennes (système Licence Master Doctorat) depuis le début du mois de septembre. Comment rattraper un semestre dans un pays où l’on est étranger et dont le système est différent du pays de départ ?
C’est la même histoire chaque année. « Notre contingent est arrivé en Algérie le 1er décembre. Les cours avaient démarré depuis septembre. Beaucoup d’étudiants ont redoublé parce qu’ils n’ont pas été en mesure de rattraper les cours », témoigne l’étudient Dansira Dembélé. Même son de cloche du côté du chargé aux Relations extérieures du bureau de coordination de l’Association des Élèves, Étudiants et Stagiaires Maliens en Algérie (AEESMA) Hassana Dara, qui indique que ce problème n’a pas commencé aujourd’hui. A l’en croire, depuis longtemps les leaders estudiantins font face à ce problème incessant. « Nous en parlons et avions fait part depuis l’année passée de l’arrivée tardive de ces étudiants. Mais hélas, jusqu’à là rien. Ça devient pire d’année en année », explique-t-il. Avant d’indiquer : « La majeure partie de ces étudiants ne pourront pas s’inscrire vu le retard et l’avancée des cours, les universités refusent de leur accorder l’inscription. Et d’autres sont orientés dans une filière qui n’est pas la leur ou qui se fait en arabe et cela aussi risque de leur coûter l’année car ça nécessite un transfert et les processus de transfert prennent du temps ».
Et l’étudiant Karasco Aïzen Dembélé de souffler dans la même trompette : « Chaque année, c’est le même problème. Les boursiers maliens sont les derniers à arriver à destination et cela depuis 10 ans (2007). Je parle en connaissance de cause car ayant été boursier malien en Tunisie de la promotion de 2007, nous avons décollé de Bamako seulement le 24 Octobre 2007, alors que les cours avaient commencé en septembre à l’époque ». Et le sieur Dembélé d’ajouter : « Nous avons trouvé qu’ils sont avancé dans toutes les matières et pour la plupart d’entre nous, nous entendions parler de certaines de ces matières pour la 1ère fois en les lisant sur nos emplois du temps ». Puis il s’interroge : « Comment rattraper ce genre de retard si ce n’est passé des nuits blanches à répétition ? ». « Ils mettent les pauvres dans des situations difficiles, juste par manque d’organisation et d’anticipation », conclut-il.
Soulignons qu’à la Direction de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le travail sur les dossiers des boursiers maliens est fini depuis septembre. La gestion du reste du processus incombe à la partie algérienne. C’est là que l’on requiert l’intervention et la bienveillance des services de la diplomatie malienne.
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Tientigui
Source: Le Démocrate