Peut-être une piste dans l’affaire de l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon de RFI, une piste de nouvelles ? Tués il y a cinq ans à Kidal dans des conditions troubles, on attend toujours que la lumière soit faite sur les causes de la mort de ces journalistes. Des noms avaient circulé avec insistance surtout celui de Baye Ag Bakabo.
Si l’on en croit les médias français, il existe une conversation entre Baye Ag Bakabo, le chef du commando identifié comme l’auteur de l’enlèvement et l’exécution des deux agents de RFI, et le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga qui, à l’époque des faits, était ministre de la Défense et des Anciens combattants.
Selon la presse française, cette conversation aurait été interceptée par les Américains. De graves accusations qui alimentent également des suspicions. Pourquoi choisir ce moment pour faire une telle révélation ? Quel intérêt SBM a dans cette tuerie ? Le chef du gouvernement a réagi et dénonce “le caractère farfelu de ces allégations”. Pis, Soumeylou Boubèye Maïga parle d’accusations “totalement grotesques”.
L’affaire est loin de connaitre son épilogue et démontre toute la délicatesse des relations entre la France et le Mali par rapport à la gestion de la crise du Nord. Pour beaucoup, c’est une manœuvre savamment orchestrée par Paris pour discréditer celui qui est devenu par la force des choses incontournable dans ce dossier et qui donne plus d’importance à l’Algérie.
Graves accusations
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau