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Des mots pour des maux : pour le Mali, mettre les égos entre parenthèses

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Telle pourrait être la quintessence du message que le Président des FARE AN KA WULI, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, a certainement voulu faire passer à travers la tribune publiée le 13 novembre 2018 relative au processus de réformes politiques, institutionnelles et au projet de découpage administratif qui alimentent actuellement le débat au plan national.

En effet, dans cette tribune, le président des FARE An Ka Wuli, fait des propositions concrètes pour une sortie de crise durable, notamment un Dialogue national inclusif et refondateur mettant le citoyen au cœur de l’action publique et qui conduira à un Pacte social de stabilité, tous portés par une vision et un projet clairs pour le Mali.

Malheureusement au Mali de ces dernières années, l’on a cessé de lire, d’analyser et de chercher à comprendre les propositions venant d’autrui, car obnubilés que nous sommes les uns les autres par des considérations personnelles, partisanes ou claniques et un égo surdimensionné. Dans un tel contexte, le Mali mettra longtemps avant de voir véritablement le bout du tunnel.

Depuis l’éclatement de la crise multidimensionnelle qui secoue le pays depuis 2012, les errements, les faux-fuyants et autres actions spectaculaires de complaisance n’ont fait qu’aggraver la situation. Malheureusement, il est évident que tous ne semblent pas encore appréhender les défis, les enjeux, les menaces et les périls que telle attitude fait peser sur l’existence même du pays en tant qu’Etat et de Nation à part entière.

Ce fut ainsi lors de l’entame et de la conduite du processus ayant abouti à l’Accord pour la paix et la réconciliation issu des pourparlers d’Alger. C’était encore la même chose lors de la Conférence dite d’Entente nationale. C’est encore et toujours la même chose aujourd’hui au moment où le pays entame une démarche aussi importante concernant les concertations régionales.

Ainsi, ce qui aurait pu être une belle opportunité d’échanges, de partage et de convivialité entre les citoyens au destin commun dans un même espace géographique, risque une fois de plus d’être une autre et nouvelle occasion ratée. Que c’est bien dommage. Car le Mali mérite mieux de la part de nous tous et de chacun d’entre nous.

En effet, jusqu’à quand les Maliens, tous ensemble, accepteraient-ils de sortir des faux-fuyants pour jeter véritablement les bases d’un vrai dialogue inclusif sur l’ensemble des maux qui minent actuellement notre vivre ensemble commun ? S’il est vrai que les responsabilités peuvent, à des égards, être partagées entre tous les acteurs de la société, celle du gouvernement est encore plus grande, puisque c’est lui qui tient entre ses mains les destinées du pays à travers la définition et la conduite des affaires publiques.

Le père de la Côte d’Ivoire moderne, le président Félix Houphouët Boigny, n’aimait-il pas à répéter que «le dialogue est l’arme des forts». Alors, pourquoi diantre les fils et filles d’un vieux pays comme le Mali, qui s’est bâti depuis la nuit des temps sur le socle du dialogue, de la concertation et du respect mutuel et réciproque, auraient-ils tant «peur» de s’asseoir et de discuter du vivre ensemble commun et de notre avenir à tous ?

C’est toute l’importance de l’appel que le président des FARE AN KA WULI, Modibo Sidibé, adresse à tous les acteurs politiques et sociaux afin de sortir des antagonismes politiques stériles et, sans lendemain, que rien ne justifie dans la situation actuelle de notre pays. Serait-il entendu ? Seul le temps nous édifiera. Mais, comme lui, unissons-nous tous dans la prière et les invocations pour que Dieu sauve et bénisse le Mali. Amen !

Des mots pour des maux : pour le Mali mettre les égos entre parenthèses

B. SIDIBE

Source: Le Reporter

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