La paix dans le Centre est loin d’être gagnée et les derniers développements font craindre le pire. Que cherche véritablement l’aile militaire du groupe d’autodéfense dogon Dan nan Amassagou en rompant la trêve qu’elle a signée en octobre dernier ? Pour beaucoup, les clauses de l’accord ont été mal définies, notamment l’épineuse question de l’intégration dans l’armée des miliciens de Dana Amassagou. De l’annonce de cette intégration à nos jours, peu d’actes concrets ont été réalisés pour faciliter cette solution censée mettre fin à la belligérance sur le terrain.
Mais, au grand étonnement de tous, l’accrochage de la milice avec un détachement de l’armée a donné lieu à des inquiétudes sur la poursuite de la trêve qui n’aura duré que moins de deux mois. Le groupe d’autodéfense Dana Amassagou a-t-il repris les armes ? On peut bien le confirmer dans la mesure où sous le couvert de la défense et de la protection des populations, les responsables de la milice annoncent la reprise de leurs activités de sécurisation des villages dogons.
La multiplication des attaques dans certains villages de la région de Mopti est la preuve que Dana Amassagou a tenu sa promesse de reprendre du service. En attendant, quelle va être la marche du gouvernement ? Toujours est-il que la situation se corse sur le terrain.
Fin de la trêve
DAK
Source: L’Indicateur du Renouveau