Ceux qui ont vécu la faste période du Coppo sous le règne d’Alpha Oumar Konaré avec le triste épisode de l’assassinat du policier Moussa Diarra peuvent facilement faire une lecture saine du dessein de cette opposition actuelle.
En clair, au regard des différents castings de contestations fomentés, par ces pontes politiques rangées dans le box de l’opposition contre le régime d’IBK, il faut craindre le pire pour notre pays, plutôt les enfants des pauvres. Lesquels vont être instrumentalisés pour tenter de déstabiliser le pays coûte que coûte et quoi qu’il en coûte.
N’ayons pas peur des mots, l’on veut coller au régime, surtout à son Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga (qui s’est couvert d’une peau de carapace) des crimes contre la démocratie. C’est pourquoi, même sans des motifs pertinents, ces deux plateforme, FSD-COFOP en mariage dans cette opposition (bien vrai qu’elles n’ont rien en commun) veulent multiplier des actions de dénonciations, de mobilisations contestatrices et de ripostes contre les forces de l’ordre afin que la morgue du CHU Gabriel Touré puisse accueillir dans ses placards des morts d’IBK ou de son PM, SBM.
Pour ce faire, ils veulent infantiliser la masse ignorante (car les vrais militants politiques ne sortent jamais lors de ces mouvements) par une stratégie ‘’moutonnaille’’ dont les herbes à brouter sont : le découpage territorial, la condamnation des violences policières, l’insécurité grandissante, les vacances du gouvernement… Des tourteaux qui ne peuvent même pas nourrir des brebis. Malheureusement c’est ce qu’ils servent à des compatriotes pour pouvoir les doper et faire front aux forces de l’ordre. Tout simplement pour pouvoir dresser un tableau sombre des victimes des manifestations à l’encontre du régime d’IBK, qu’ils qualifient d’autorités de fait.
A la ramasse, cette opposition ne sait plus sur quoi elle peut mobiliser et sur qui elle va mobiliser, l’essentiel pour elle est de mobiliser seulement pour provoquer les forces de l’ordre et s’offrir un alibi pour déstabiliser le régime, le pays avec. Sinon, si réellement elle était une véritable force de changement, son combat devrait commencer à la base, comme c’était le cas entre les partis de l’ancien Collectif des Partis de l’Opposition (COPPO). Des quartiers en passant par les cercles pour atteindre les communes, les villes principales et la direction exécutive, le FSD et la COFOP doivent faire preuve d’union et de convergence de vues. Au lieu de cela, ces nouveaux opposants sont seulement dans les parlottes (points de presse, communiqués de presse, conférence populaire de presse, meetings d’information…) et dans les marches dites populaires et patriotiques. Les sujets de ses mouvements varient comme la position de la lune. Au début, si la contestation portait exclusivement sur la lutte contre les fraudes électorales, on est arrivé au rejet du projet des lois sur le découpage territorial, la prorogation du mandat des députés, de la tenue de la conférence sociale pour se retrouver avec des sujets aussi banaux, tels les vacances du gouvernement et vieux comme : la cherté de la vie, les difficultés financières de l’Etat, l’insécurité grandissante…
Aussi curieux que cela puisse paraître, la mort de Kouffa sanctionnée par la destruction de ses nombreuses bases au centre du pays a donné l’occasion à l’opposition pour reporter sa marche du 4 au 8 décembre au cours de laquelle, elle compte dénoncer « la dégradation de la situation au centre du Mali ».
Même composée de valeureux hommes politiques, cette opposition peine à faire montre d’une véritable force de proposition. Elle s’imagine, comme les indépendantes du Nord, en guerre ouverte contre ‘’Bamako’’.
Lorsque le président de la République déclare solennellement sa main tendue, elle affirme ne pas voir de main en face d’elle.
Quand le Premier ministre, descend de son piédestal pour aller la rencontrer, elle le reçoit en rang dispersé, certains avec des propos discourtois et d’autres par un refus catégorique.
Entre-temps, comme les gilets jaunes en France, l’on veut mobiliser pour marcher, provoquer et casser. La stratégie est connue, ce n’est plus ‘’le Monomo-Monomo’’ de Ras Bath, mais ‘’déstabilisez pour déstabiliser’’. Avec un Premier ministre comme SBM cela pourra difficilement passer. Avec LUI, ce qui n’est pas autorisé est proprement réprimé. Donc rangez les gilets.
Graine de vérité : déstabilisez pour déstabiliser !
Moustapha Diawara
Source: Le Sursaut