L’apport de l’Economie Sociale et Solidaire est incommensurable pour la population urbaine en général celle du District de Bamako en particulier. Elle fait vivre 8 ménages sur 10 dans le District sans compter les nombreux projets financés grâce à ses retombées : 206 projets financés à hauteur de 633.081.549 FCFA. Tels sont les quelques avantages énumérés par le Maire du District lors de la Session extraordinaire d’information, tenue le mardi 4 décembre dernier, sur l’Economie sociale et solidaire.
Cette session a été convoquée pour informer les Maires et Conseillers municipaux du District de Bamako et environnants sur la participation de la ville de Bamako au 4e Forum Mondial de l’Economie sociale et solidaire, tenu à Bilbao, en octobre 2018. Au cours de ce forum, les Maires de Séoul (Corée du Sud), M. Park Won-soon et Adama Sangaré de Bamako ont élus co-président de Global Social Economy Forum (GSEF).
Adama Sangaré a officiellement pris fonctions en tant que Président Afrique du GSEF, à Marrakech, au Maroc, lors de la 8e édition du sommet AFRICITES du 20 au 24 novembre dernier. «La présente session extraordinaire a été tenue pour informer les autres Maires du District de l’honneur fait au Mali à travers l’Edile de la Mairie centrale de notre capitale et se pencher sur les voies et moyens visant à étendre l’Economie sociale et solidaire», a fait savoir Adama Sangaré.
Il a mis l’occasion à profit pour parler de l’impact de cette économie sur la vie de la population urbaine.
Le Conseil du District a approuvé et financé 206 projets à hauteur de 633.081.549 FCFA et a renforcé les capacités de 4057 acteurs dont 2346 femmes. Ces réalisations ont été rendues possibles grâce au soutien des structures d’appui à l’économie sociale et solidaire et fait vivre 8 ménages sur 10 dans le District de Bamako. Toujours dans la ville de Bamako où réside 56,4% de la population urbaine malienne, les Salariés ne représentent que 12,5% de la population active, les 88,5% exercent dans des secteurs relevant du domaine de l’Economie Sociale et Solidaire. Donc, cette économie concerne presque tous les secteurs de la vie socio-économique : Artisanat, Menuiserie, Santé, Agriculture, Activités génératrices de revenus pour ne citer que ces secteurs.
Selon le Maire Adama Sangaré, l’Economie Sociale et Solidaire, en dehors du renforcement des capacités des acteurs, est pourvoyeuse d’emplois. Plus de 80% des populations y trouvent leur compte. Elle fait vivre 8 ménages sur 10 dans le District de Bamako et plus de 80% de la population urbaine vit de cette activité.
Au vu de son apport combien important, il est impératif de l’étendre à toutes les couches sociales de notre capitale afin de prendre en compte les besoins primaires des populations. L’Edile du District de Bamako invite les acteurs à la mutualisation des énergies pour développer ce secteur informel qu’est l’Economie Sociale et Solidaire.
C’est pour appuyer Bamako dans ce sens que le Maire de Séoul, co-président de GSEF, est attendu dans notre capitale, courant premier trimestre de 2019. Cette visite va raffermir également les liens d’amitié et de coopération entre Séoul et Bamako.
A titre de rappel, l’Economie sociale et solidaire est née au 19e siècle, au cours de l’industrialisation afin de répondre aux nouveaux besoins sociaux des masses populaires. A l’origine, les organisations de cette économie ont été créées par les ouvriers pauvres dans le but de mettre en place des solutions collectives, pour mieux faire face aux problèmes de santé, de logements et d’exploitations,…
Ambaba de Dissongo
Source :L’Observatoire
