Pour obtenir un Fonds de la paix, l’union africaine (UA) est en conclave pour définir son projet architectural de la paix et de la sécurité interne. La rencontre a débuté hier à Bamako. L’Ecole de Maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye (EMPABB) a servi de cadre à la conférence de haut niveau sur le renforcement de l’efficacité des opérations de soutien de la paix mandatées et autorisées par l’union africaine à travers le fonds de la paix.
C’était ce mercredi 12 décembre 2018 sous la présidence du Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maiga qui avait à ses côtés, le représentant de haut niveau de l’union africaine pour le financement, Dr Donald Kaberuka et le directeur de l’EMPABB, Général Cheick Dembélé.
En effet, les Etats africains à travers l’Union africaine ont décidé de prendre en main la paix et la sécurité de leurs populations en mettant en place un fonds de 75 millions d’euros. Selon le Dr Donald Kaberuka, représentant de haut niveau de l’UA pour le financement, ’’ce fonds n’est pas uniquement pour la paix, c’est aussi pour le développement socio-économique de l’Afrique’’. A l’en croire, la configuration économique de l’Afrique a connu des changements durant ces 15 dernières années. Profitant de la cérémonie, il a invité les Etats africains à mobiliser la population au tour de ce fonds de la paix pour un vivre ensemble durable dans la sécurité et la paix.
Pour le sous-secrétaire général pour les opérations de maintien de la paix aux Nations Unies, Mme Bintou Keita, la coopération entre l’ONU et l’UA est dans une bonne posture. Puisque selon elle, l’Union africaine reste un partenaire privilégié pour l’ONU. Et de faire remarquer qu’en cette année 2018, l’ONU a signé deux cadres avec l’Union africaine et des réunions fécondes qui ont été entamées pour la bonne marche et la concrétisation de ces décisions prises.
Pour sa part, Soumeylou Boubeye Maiga a fait savoir que l’architecture africaine de la sécurité et de la paix, financée par le fonds de la paix, doit servir de cadre afin de trouver des solutions africaines aux problèmes. Et au PM de mentionner des inquiétudes pour le Sahel, à savoir : le flux migratoire, l’enrôlement des enfants pour le jihad, l’insécurité grandissante, l’obscurantisme et la pauvreté.
Suivant ses propos, le gouvernement malien ne ménagera aucun effort pour jouer pleinement son rôle afin que ce fonds de la paix atteigne son objectif. « Ces groupuscules djihadistes qui opèrent au sahel pour mettre à mal l’équilibre socio-économique et qui appauvrissent la population ne doivent pas être contrée uniquement par l’action militaro-sécuritaire, car elle seule ne peut suffire », a expliqué Soumeylou Boubèye Maiga.
En clair, dira-t-il, ‘’il faut une nouvelle approche pour engranger de nouvelles perspectives dans le cadre du processus de paix et de la sécurité qui sera basée sur le dialogue et le bien-être social et économique de la population’’.
Enfin, le Premier ministre est convaincu que pour la réussite de ce projet, il est impératif que l’on s’inspire des réalités de chaque Etat africain.
Moribafing Camara
Source: L’Indicateur du Renouveau