Du 8 au 9 décembre dernier les responsables du parti du Rassemblement Pour le Mali (RPM) ont organisé au siège du Conseil national du patronat du Mali des réflexions sur la révision de la Constitution du 25 dévier 1992. L’objectif de la rencontre était d’outiller les membres du parti sur la Constitution du 25 février 1992 et la loi électorale afin qu’ils puissent mieux contribuer à la réussite de la révision de cette loi.
Deux jours durant les participants à ces travaux ont été outillés par trois experts sur trois communications.
Ces communications ont été suivies de débats en plénières qui ont permis de mieux éclairer les participants sur les objectifs de l’atelier et recueillir des suggestions pour aider à l’approfondissement des sujets traités
Le premier concernait la Constitution du 25 février à l’épreuve de la pratique institutionnelle du pays et au prisme de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale. Il a été expliqué par les experts en droit, Mohamed Keita, et Me Harouna Keita ; le second exposé par l’ administrateur civil Ibrahima Féfé Koné portait sur la loi électorale ; le troisième était sur innovations à apporter comme conséquence de la mise en cohérence de la constitution et de l’accord pour la paix, l’accord pour la paix et la réconciliation nationale. C’est le coordinateur des DDR Moussa Doudou Haidara qui a expliqué cette dernière partie.
Au terme des travaux, les participants ont pris plusieurs recommandations qui seront adressées aux plus hautes autorités en guise de leurs contributions d’ici l’ouverture de la révision constitutionnelle.
Au nombre de ces recommandations on peut citer : « le RPM ayant considéré que la Constitution est le cadre général de référence consacrant le respect des libertés individuelles et collectives de même qu’elle détermine l’exercice du pouvoir d’Etat considérant que la Constitution du 25 février 1992 a permis des avancées notoires en matière de démocratisation de notre pays ; considérant les insuffisances de la Constitution du 25 février au cours de plus d’un quart de siècle de pratique institutionnelle ; rappelant le choix du peuple malien lors des concertations régionales de novembre 1998 et le forum national en janvier 1999 ; considérant le vote des projets de lois portant révision constitutionnelle en 1999, 2012 et 2017 par l’Assemblée nationale qui établit la pertinence de la révision constitutionnelle ; rappelant qu’aucune suite n’a été donnée au choix du peuple ; considérant la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger à Bamako, les 15 mai et 20 juin 2015 ; insistant sur la nécessité d’harmoniser la Constitution avec certaines dispositions de l’accord, demande au gouvernement d’engager très rapidement le processus de révision constitutionnelle avant le 30 juin 2019 »
Les responsables du parti à l’image du président, Bocari Tréta et du Secrétaire général, Baber Gano ont de façon unanime remercié et félicité l’ensemble des cadres et responsables du parti, les experts invités qui ont permis par leur présence et leurs contributions la réussite de cet atelier avant d’inviter toutes la classe politique notamment leurs alliés de la CMP à l’union sacrés derrière le projet de révision constitutionnelle.
Mohamed Naman Keita
Source: 22 Septembre