Samedi 15 décembre 2018, le siège de l’Association des Éditeurs de Presses Privées (ASSEP) a servi de cadre à une cérémonie de conférence de presse. Comme unique sujet inscrit à l’ordre du jour : le procès opposant le directeur de publication du quotidien « Le Pays », Boubacar Yalkoué, à la Cour constitutionnelle. C’était sous la commande du président de ladite association, Bassidiki Touré, en présence de plusieurs patrons de presses dont l’ancien président de la maison de la presse, Makan Koné.
Massivement conviés par leur actuel président de leur association chargé de défense de tous les médias privés du Mali, les patrons de presse ont tout jugé prépondérant d’être coûte que coûte à ce rendez-vous ce samedi. Bassidiki Touré a, dès l’entame de ses propos, salué et remercié tous les organes de presse malienne. Pour évoquer les raisons de la conférence, il a tenu à rappeler que « La cour constitutionnelle du Mali a porté plainte contre le journal Le Pays au sujet de la publication d’un article. De cette date à aujourd’hui, notre confrère Boubacar Yalkoué, directeur de publication du quotidien Le Pays et auteur de l’article incriminé a comparu en audience le 29 novembre ainsi que le 13 décembre 2018 », a-t-il rappelé. Le président de l’ASSEP poursuit également son allocution en précisant : « Nous avons tous suivi avec intérêt particulier le déroulement des débats lors de la dernière audience qui a eu lieu le jeudi dernier ». Éminemment étonné de l’action du tribunal en charge du dossier (tribunal de la commune V), Bassidiki Touré remercie et apprécie d’ores et déjà la qualité du professionnalisme des juges chargés de l’affaire. « Nous saluons le professionnalisme avec lequel le tribunal de la commune V a dirigé le procès jusqu’ici », a-t-il indiqué avant réitérer sa confiance à la justice malienne en ces termes : « C’est aussi le lieu de déclarer que nous faisons entièrement confiance, et je répète, entièrement confiance en la justice malienne ». Le président de l’ASSEP s’est montré convaincu que le 27 décembre sera la date où la vérité va rejaillir : « […] Nous restons convaincus que la date du 27 décembre sera celle de la vérité », estime-t-il.
Outre cela, le président a également convié l’ensemble de la presse du Mali à être forte, courageuse et de se mobiliser comme elle l’a toujours fait, pour que le journaliste porté disparu depuis plus deux ans, Birama Touré, puisse être retrouvé. Avant de passer la parole à son maitre de cérémonie, le président pleinement doté du pouvoir de l’ASSEP, n’oubliera pas de réaffirmer ses soutiens inconditionnels aux journalistes Salif Diarra de « Mali Actu », Hamidou Touré de « malimédia.com », et Abdramane Touré du journal « La Sirène ». Par ces propos, il s’est retiré de la parole en faisant comprendre: « La liberté de presse est déjà consacrée dans la loi fondamentale, c’est-à-dire dans la constitution de la République malienne, il est inconcevable de constater avec regret que les journalistes du Mali soient persécutés surtout à un moment où l’on parle de la dépénalisation du délit de presse ».
Mamadou Diarra
Source: Le Pays