Au Sénégal, les candidats à la présidentielle du 24 février ont jusqu’au 26 décembre pour déposer leur dossier qui sera ensuite validé par le Conseil constitutionnel. Pour le moment, une douzaine de prétendants ont effectué leur dépôt, notamment le président Macky Sall, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck ou encore la figure montante de la politique sénégalaise, Ousmane Sonko. Deux candidats vont le faire ce lundi, deux cas particuliers car ils seront absents, mais solidaires : Karim Wade et Khalifa Sall.
La presse les présente comme les outsiders les plus sérieux face à Macky Sall. Mais Khalifa Sall pourrait être définitivement condamné à 5 ans de prison ferme jeudi.
Karim Wade, en exil au Qatar, est lui menacé par les autorités, en cas de retour, d’aller directement en prison s’il ne paie pas son amende de 200 millions d’euros.
Face à ces situations exceptionnelles, les deux hommes ont décidé de se soutenir. Leurs mandataires iront donc ensemble déposer leurs dossiers de candidature au Conseil constitutionnel ce lundi après-midi.
« Face aux difficultés, nous sommes et nous serons solidaires », explique l’un des cadres du Parti démocratique sénégalais (PDS). « Nous sommes ensemble pour le combat, le combat des candidatures », complète un proche de Khalifa Sall.
Une entente de circonstance, pour essayer de contrer le pouvoir, car Karim Wade et Khalifa Sall ont en effet des visions politiques bien différentes : libérale d’un côté, socialiste de l’autre. « Nous verrons plus tard ou nous mène cette alliance, si elle se confirme ou pas pour le vote », concluent les deux camps.
Source: RFI