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Violences communautaires et djihadistes dans le centre du Mali : vers un avenir meilleur ?

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Les donzos (à titre illustratif)

La semaine dernière, des militaires français de la force Barkhane ont distribué des tracts dans la région de Douentza. Ils en appelaient à la vigilance de la population et au signalement aux autorités de toutes activités qui pourraient s’apparenter à celles de groupes armés terroristes. Cette opération de sensibilisation vient nous rappeler que la situation sécuritaire dans le Centre du Mali se dégrade de façon inquiétante… Ne laissons plus les djihadistes étendre leur emprise néfaste !

Particulièrement exposées aux affrontements intercommunautaires entre Bambaras, Dogons et Peuls, les régions de Ségou, Douentza, Mopti, Djenné ou encore Koro sont devenues le nouvel épicentre des violences au Mali. Selon le dernier rapport de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) paru en novembre dernier, 40% des attaques qui sont survenues sur le territoire en 2018 s’y sont déroulées (soit près de 500 civils tués entre les mois de janvier et d’août). Les groupes armés terroristes, liés au JNIM et à l’EIGS, exploitent ces tensions et se servent des populations les plus vulnérables comme viviers de recrutement. Lâches, opportunistes et instrumentalisant la misère, comme à leur habitude… Toujours selon ce même rapport, les Peuls sont les principales victimes de ces violences : les Bambaras et les Dogons les accusent de soutenir les djihadistes et sous couvert de lutte contre le terrorisme, prennent l’ensemble de la communauté pour cible. Il faut aujourd’hui que les exactions cessent et que les luttes fratricides entre ethnies disparaissent, pour ne plus faire le jeu des terroristes !

Exécutions sommaires, tortures, disparitions forcées… La terreur a largement été entretenue par la katiba du Macina et par celui que nous voulons être son défunt prédicateur, Amadou Kouffa. Sa disparition a semé une large confusion au sein de l’organisation et l’a d’ores et déjà profondément affaiblie. Il en va de même pour la katiba du Gourma : la mort, cette fois-ci annoncée avec certitude, d’Al Mansour Ag Alkassam, est un indéniable coup dur pour le JNIM et un nouvel espoir de voir son emprise terroriste durablement diminuer dans la région. C’est bien ce à quoi veulent contribuer les militaires de Barkhane, notamment au travers de l’appel à la vigilance des populations, qui ont tout leur rôle à jouer dans la prévention et la lutte contre le djihadisme. Iyad Ag Ghaly est désormais à la tête d’une organisation terroriste qui se délite… Nous y sommes presque !

Paul-Louis Koné

@pauloukone

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