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Choguel Kokalla Maiga l’a déclaré lors de sa présentation de vœux de Nouvel An aux militants de son parti : « Ce qu’il est donné à notre peuple de vivre actuellement, c’est une série de crises… »

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Le président du parti Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), Dr Choguel Kokalla Maiga a profité de la présentation de ses  vœux de Nouvel An 2019 à ses militants pour décrier les différentes crises que traverse le pays. Ces crises sont d’ordre sécuritaire, politique, économique, financier, social, moral et culturel.

Dr Choguel Kokalla Maiga a, après avoir présenté ses vœux les meilleurs de bonne et heureuse année aux militants de son parti, déploré les difficultés que vivent les populations maliennes depuis des années. Pour lui, après un 2018 très éprouvant, l’année 2019 commence aussi mal avec une série de difficultés. « Ainsi, au terme d’une année fort éprouvante, au seuil de la nouvelle année, nous en sommes réduits à constater que les espoirs d’une réelle sortie de crise s’amenuisent de jour en jour », déclare l’ancien ministre de l’Économie numérique et de la Communication devant ses militants. À ses dires, le constat est très amer, car le peuple malien ne vit que de crises. « Ce qu’il est donné à notre peuple de vivre actuellement, c’est une série de crises », a-t-il dit haut et fort. D’abord, aux dires de l’auteur du livre : « Les rébellions au nord du Mali : des origines à nos jours »,  le peuple malien est victime d’une crise sécuritaire avec la recrudescence du terrorisme et des conflits intercommunautaires évoluant vers une guerre civile. Ce peuple s’est ensuite trouvé face à une crise politique née de la contestation des résultats de l’élection présidentielle. Le président du MPR n’a pas oublié la crise économique et financière qui, à ses dires, a  causé  des dettes intérieures et extérieures d’un « montant total avoisinant les 3 000 milliards de nos francs ». Les Maliens  commencent, malheureusement, la nouvelle année avec une crise sociale, selon l’ancien collaborateur d’IBK,   avec la récurrence des grèves, dont la grève de la faim des cheminots protestant contre un retard de dix mois de salaires non versés. La pire de ces crises est, « la crise morale et culturelle  avec la tentative d’introduire, en catimini, l’enseignement de l’homosexualité dans nos programmes scolaires pour nous conformer au vœu des Puissances d’Argent ».

Le membre du Front pour le Sauvegarde de la Démocratie fustige aussi la signature du pacte pour la paix. « Si bas que nous en sommes arrivés à hypothéquer ce qui nous reste de souveraineté avec la signature d’un Pacte pour la paix », a-t-il déclaré devant ses militants. Pour  lui, ce nouveau pacte, en son alinéa 7, dispose : « En cas de divergence, dans la mise en œuvre de l’Accord, les décisions et les arbitrages de la médiation internationale auront un caractère exécutoire… ». Donc selon Choguel Kokalla Maiga, la médiation internationale à  travers ce dispositif, se donne les coudées franches pour réorganiser le Mali à sa guise, que cela soit ou non dans l’intérêt du peuple malien. « Pire, avec le découpage administratif prévu et dont personne ne veut parce que n’ayant fait l’objet d’aucun débat consensuel, c’est la partition de fait du Mali qui est programmé », dit-il haut et fort.

Le président du MPR dénonce la fuite en avant des autorités

La situation est très délicate à ce que plus d’un foyer est à éteindre selon le candidat malheureux du MPR à la présidentielle passée. Il affirme que l’État ne joue pas son rôle. « Au lieu de s’y employer, les autorités ont opté pour la fuite en avant », fustige-t-il. Pour cet opposant, les exigences du peuple malien sont entre autres : reconquête de l’indépendance nationale, de l’unité et de la souveraineté, de la sécurité et du mieux-être. Au lieu de chercher à satisfaire ces exigences, les autorités sont, pour lui, dans  la négation de la crise politique, la répression aveugle de la contestation, l’arrogance envers ceux qui résistent, des promesses mirobolantes renvoyant à des réalisations prévues jusqu’en 2030. Or en 2019, aux dires de l’allié de Soumaila Cissé, deux Maliens sur trois vivent avec moins de 500 F CFA par jour. « En réponse, le gouvernement s’est assigné, comme programme, une politique aux antipodes des préoccupations de notre peuple », a-t-il martelé.

Pour ce leader politique, l’option doit être celle de la Résistance, car, avec l’éloignement de toute perspective de paix véritable, c’est l’existence du Mali qui se trouve compromise. Il estime aussi que  la recherche d’un consensus autour des grandes préoccupations de la Nation est à promouvoir, car, il  incombe aux Maliens  de sortir de la crise et de recréer les conditions d’un véritable sursaut national.

Boureima Guindo

Source: Le Pays

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