Alors qu’il n’y a toujours pas de date annoncée pour la proclamation des résultats de la présidentielle en RDC, il y a eu un coup d’accélérateur mardi soir après que la commission électorale ait été obligé de démentir la rumeur selon laquelle les résultats seraient annoncé mardi. Des sociétés privées, des représentations et même des ONG avaient été jusqu’à demander à leurs employés de quitter le travail plus tôt, par mesure de précaution. Finalement, en début de soirée, la Céni a annoncé via les réseaux sociaux qu’elle avait entamé une plénière. Une réunion à l’issue de laquelle des résultats provisoires pourront être annoncés.
C’est sous bonne garde que la Commission électorale a commencé à examiner les résultats mardi soir peu après la tombée de la nuit vers 19h. Deux camions pick-up remplis de policiers et un blindé bloquaient le Boulevard du 30 juin juste devant le siège de la Céni.
L’examen par les 13 membres de la plénière pourrait durer entre 24 et 48h, selon une source à la Céni car, après la réception des résultats à Kinshasa et avant toute publication, la procédure prévoit un examen, un contrôle de cohérence de l’ensemble des résultats par les membres de la plénière. Parmi eux des représentants de la majorité, de l’opposition et de la société civile.
La compilation des résultats se poursuit
Or hier soir encore, la commission électorale disait n’avoir compilé que 80% des résultats de l’ensemble du pays. Si dans les trois Kasaï la compilation s’est terminée hier, à Kisangani dans l’est 15% des résultats manquaient encore. Dans le Rutshuru, le Masisi et l’Ituri dans le Nord-Est, le comptage des voix était loin d’être terminé. Pas terminé non plus dans le centre de compilation de Lubumbashi dans le Haut-Katanga.
Deux options s’offrent désormais à la Céni : publier au fur et à mesure les résultats des centres de compilation qu’elle aura vérifiés. C’est ce que demandent les deux principales missions d’observation dans le pays. Ou alors attendre d’avoir l’ensemble des résultats pour les publier. Mardi soir la radio-télévision nationale était laconique annonçant une publication « prochaine » des résultats sans plus de précisions.
La Symocel demande ainsi à la Commission électorale de corriger ses erreurs ou au moins de s’exprimer sur ces incidents comme dans le cas de ces bulletins de vote perdus à Kinshasa.
■ L’inquiétude de l’Eglise protestante
L’Eglise du Christ au Congo (ECC), la plus grande plateforme des dénominations chrétiennes protestantes et évangéliques de la République démocratique du Congo, a insisté, à son tour, sur le fait que les résultats de la présidentielle du 30 décembre doit correspondre à la vérité des urnes. Dans sa déclaration faite à la Cathédrale du centenaire protestant de Kinshasa, l’ECC a été ferme.L’Eglise du Christ au Congo (ECC) a essentiellement axé sa communication sur la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Pour l’ECC, pour sortir de la crise politique actuelle, les résultats qui seront publiés par la Commission électorale doivent absolument se conformer à la vérité des urnes.
RFI