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Putsch raté au Burkina: des enregistrements sonores contestés

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Au Burkina Faso, le général Djibrill Bassolé est toujours face au tribunal militaire dans le cadre du procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015. Un coup de force mené par les soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), mais qui ont dû abdiquer suite à une mobilisation des soldats d’autres garnisons et des populations à travers le pays. L’accusé se refuse de répondre aux questions concernant les enregistrements sonores. Selon l’ex-chef de la diplomatie burkinabè, les échanges doivent porter uniquement sur les éléments matériels de son implication dans les faits. Et la parole était aux avocats du général Djibrill Bassolé qui ont tenté de démontrer en quoi les documents sonores retenus contre leur client sont illégaux. Contestant les écoutes téléphoniques qui lui sont opposées, le général Bassolé est resté dans son mutisme vis-à-vis des questions liées à cette pièce. Pour lui, ces éléments n’ont pas été interceptés par les officiers de police judiciaire.

Les avocats du général Djibrill Bassolé accusent le juge d’avoir choisi de ne retenir dans le dossier que des pièces qui chargent leurs clients. L’un parmi eux a même parlé de procédure « asymétrique » contre les accusés. Le parquet militaire répond que cela est un réquisitoire sévère contre le travail du juge d’instruction. « J’estime que c’est indécent de comparer la procédure à une guerre asymétrique » dénonce-t-il.

« N’invoquez plus le secret dans cette affaire »

Répondant aux avocats qui exigent l’origine des enregistrements sonores, le procureur affirme que les officiers de police judiciaire sont couverts par le secret professionnel. C’est ainsi que le général Djibrill Bassolé, sort de son mutisme et rétorque : « J’étais loin d’imaginer que le parquet reviendrait sur le secret professionnel. N’invoquez plus le secret dans cette affaire », martèle l’ex-ministre des Affaires étrangères.

« Vous essayez de monter des scenarii invraisemblables »

Après la lecture de la retranscription de quelques conversations téléphoniques, le procureur demande au général Djibrill Bassolé de dire si c’est lui qui a tenu les propos qu’on lui attribue dans les enregistrements sonores. Et l’ex-ministre des affaires étrangères répond en ces termes : « Vous avez votre panier d’écoute en vrac et vous essayez de monter des scenarii invraisemblables. Mais vous ne dites pas quand et à quelle heure les enregistrements ont été effectués ».

RFI

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