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Douentza : la descente musclée des Fama

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Le dimanche 13 janvier dans la nuit, après l’agression d’un de leurs camardes à la gare Sonef, qui aurait reçu des coups de couteau, des militaires ont écumé la ville au rythme de persécutions et perquisitions à domicile. Ils ont passé la nuit à tirer en l’air et ont failli blesser un homme ayant échappé belle à une balle perdue qui a touché sa moto pendant qu’il était tranquillement assis devant sa maison.

Lundi matin, la fouille de porte-à-porte continue dans les familles. Les hommes reçoivent des coups de fouet, les femmes et les enfants sont épargnés. Même si les enfants restent par ailleurs traumatisés par les bruits des armes. Ce qui est sûr, l’armée ne peut pas se permettre de persécuter toute une ville en abusant des droits des citoyens dans la recherche de l’auteur d’un attentat contre un militaire.

Cette publication a pour objet d’informer l’opinion de ce qui se passe à Douentza. Plusieurs habitants de Douentza déplorent la manière de faire de l’armée. «Les militaires terrorisent la population de Douentza. Depuis ce matin, des soldats font des descentes musclées dans des maisons et tabassent violemment tous les hommes de la ville, les femmes sont quand même épargnées», confie Doudou Diallo, habitant de la ville.

«S’ils rentrent dans une maison, ils demandent : pourquoi on agresse un militaire en plein centre-ville et que la population ne réagit pas. Ils tabassent violemment tous les hommes avec leurs ceintures. Selon les soldats, l’opération va durer 3 jours dans la ville de Douentza», déclare Broulaye Cissé, apprenti-chauffeur. Suite à cette descente, plusieurs blessés ont été admis au Csréf (Centre de santé communautaire de Douentza.).

Le militaire blessé a été agressé par un individu inconnu dans la soirée du dimanche 13 janvier ; il avait été stabilisé au Csréf avant d’être évacué à Sevaré le lundi matin à l’hôpital Somino Dolo de Mopti. «On attend la réaction de la hiérarchie militaire pour mettre fin à cette agression contre la population», s’impatiente Youssouf Doumbia, enseignant.

KT

Source: Le Reporter

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