Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU sont “de plus en plus impatients” à l’égard des parties maliennes face aux retards pris dans l’application de l’accord de paix de 2015, souligne, le mercredi dernier, une déclaration unanime adoptée à l’issue d’une réunion sur le Mali. S’ils “saluent la mobilisation du Premier ministre en faveur de l’application de cet accord”, ils “appellent toutes les parties maliennes à unir leurs efforts après la réélection du président Ibrahim Boubacar Keïta et à travailler ensemble à la promotion d’une paix durable et des droits de l’homme”, précise le texte. Les membres du Conseil “exhortent le gouvernement du Mali et les groupes armés de la Plateforme et Coordination à prendre des mesures immédiates et concrètes pour mettre en œuvre de manière effective les dispositions clés restantes de l’Accord” non appliquées, affirme la déclaration. Le désarmement et la décentralisation figurent parmi les dispositions non encore pleinement appliquées. Le texte rappelle les premières sanctions de l’ONU prises en décembre contre trois individus faisant obstacle à l’accord de paix, mais ne va pas jusqu’à menacer d’en prendre de nouvelles si l’échéance fixée par l’ONU à mars pour l’application pleine de l’accord de paix n’est pas respectée. Les membres du Conseil “sont de plus en plus préoccupés par la détérioration continue de la situation sécuritaire dans le centre du Mali”,». En l’absence de progrès significatifs”, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres sera amené à “proposer des options pour une adaptation importante de la (force de paix de l’ONU) Minusma à l’expiration de son mandat” fin juin, rappelle la déclaration du Conseil.
Barkhane :
Les actions majeures réalisées en 2018
Dans un communiqué, la force Barkhane avance qu’en 2018, elle a porté un coup sévère aux groupes terroristes en neutralisant trois chefs de katibas majeurs. Ces actions ont été complétées par la mise hors de combat d’un nombre important de chefs de groupes et de logisticiens. Le document qui résume le bilan annuel des opérations de la force française au Mali, indique que 120 combats contre les terroristes ont été menés avec l’implication des forces maliennes. Dans le document, la force Barkhane fait état de nombreuses actions entreprises en 2018 dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Au total, 120 opérations qui ont permis de neutraliser trois chefs de katibas majeures lors de différentes offensives menées conjointement avec les forces armées maliennes. Il s’agit des responsables de la katiba de Macina, la katiba Alpha (3 A), et la katiba Al Mourabitoune. La Force française ajoute que ces actions ont été complétées par la mise hors de combat d’un nombre important de chefs de groupes et de logisticiens. La réussite de ces opérations de Barkhane reste assujettie aux appuis aériens notamment les avions de chasse et les drones. Ajoutés à ceux-ci, les appuis aéroterrestres et la mobilisation des acteurs et capteurs du renseignement peut-on lire dans communiqué signé par son état-major.
Menaka :
La ville (encore) frappée par une attaque
Nouvelle attaque dans la région de Ménaka dans le nord du pays. Elle a visé dans la nuit, de mardi à mercredi derniers, la positon du mouvement pour le Salut de l’Azawad ainsi que des civils dans la région. Selon le MSA, l’attaque a fait une vingtaine de morts alors que des sources locales parlent d’une dizaine de victimes. L’attaque s’est déroulée dans deux villages situés à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Ménaka. Les assaillants « bien armés », selon des sources locales sont arrivés à moto. Ils ont, dans un premier temps, attaqué un poste de sécurité contrôlé par le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA). « Ils ont ensuite tiré sur des populations civiles », affirment les mêmes sources. Selon les responsables du MSA, « les assaillants ont exécuté sommairement une vingtaine decivils dont des personnes âgées ». Cependant des sources locales parlent d’une dizaine de morts. Dans un communiqué, le mouvement pour le salut de l’Azawad a condamné ces violences qu’il qualifie « de crimes d’une horreur inexplicable ».
Ansongo :
Des civils attaqués
A Amalawlaw, Commune de Talataye (cercle d’Ansongo), une attaque contre des civils a été produite le jeudi dernier. Des hommes armés non identifiés ont tiré à balle réelle. Cinq personnes ont été blessées. Les blessés ont été conduits au Centre de santé d’Ansongo. Selon le médecin chef, leur vie n’est pas danger. Il est à signaler que cette semaine, la zone Talataye a connu plusieurs attaques.
Niafunké :
Une école fermée par des individus armés
A Attara, commune de Soumpi (cercle de Niafunké), quatre individus armés ont fait irruption dans une école, le jeudi dernier. Ils ont détruit tous les documents et chassé les enseignants. Selon des sources locales, l’insécurité gagne du terrain dans la zone. Toutes choses qui ne rassurent pas les populations et les autres écoles de la zone.
Yorosso :
Les femmes demandent plus d’aide
L’ONG Mali-Femmes a aménagé l’année dernière une parcelle de 5 hectares pour plus d’une vingtaine de groupements de femmes dans la ville de Yorosso. Plus de la moitié de cette parcelle est exploitée cette année par ces femmes dans le cadre du maraîchage. Cependant, elles estiment être confrontées, aujourd’hui, à un véritable problème d’eau dû au mini château pour alimenter les jardins. Elles lancent un appel aux autorités locales pour qu’elles trouvent une solution à ce problème qui ralentit leurs activités.
Kayes :
Promotion sur l’égalité sociale
Depuis plus d’une année, une association créée en France dénommée “Ganbaanaaxu” pour dire que tous les hommes sont égaux, œuvre pour la promotion de l’égalité dans la gestion des affaires sociales en milieu Soninké. La seule affaire qui a été gérée courant 2018 par le tribunal de grande instance de Kayes était relative à un cas de séquestration à l’endroit d’un présumé captif et a abouti à la condamnation des auteurs. Plusieurs autres affaires relevant de l’esclavagisme selon l’association ont abouti à des crises durables entre différentes catégories sociales.
Kayes :
Marche contre la relégation de USC-Kita
La Ligue régionale de football de Kayes a marché, le vendredi 19 janvier 2019, pour manifester son mécontentement contre la relégation de l’Union Sportive du Cercle de Kita (USC-Kita) en 2ème Division. Les marcheurs rejettent cette décision du Comité de normalisation du football malien qu’ils qualifient « d’injuste ». Selon eux, les manifestations ne faibliront pas à Kayes tant que l’USC-Kita restera en 2ème Division.
Kadiolo :
Formation contre la malnutrition
Une soixantaine de jeunes femmes et hommes ont débuté le jeudi 17 janvier 2019 à Kadiolo, une formation de trois jours sur la lutte contre la malnutrition. Pendant trois jours, les participants vont se familiariser sur le concept de la malnutrition, les causes, les signes et les mesures préventives. Objectif, réduire le taux de la malnutrition avec l’implication de la population dans la prise en charge des victimes. Le taux de malnutrition dans la région de Sikasso est de 07%. Cette formation est organisée par le district sanitaire de Kadiolo avec l’appui financier de l’UNICEF.
Yelimané :
Accident d’un bus
La défaillance du système de freinage serait à l’origine de cet accident qui a fait des blessés. Selon des témoins, le bus venait d’amorcer la montée avant de reculer pour se retrouver dans les ravins à l’entrée de la ville.
Agriculture :
Le Mali reste premier producteur de coton
Avec une production de sept cent cinquante mille tonnes pour la campagne 2018-2019, en hausse de vingt mille tonnes par rapport à la campagne 2017-2018, le Mali conserve sa place de n°1 du secteur devant le Burkina Faso. Le Mali conforte sa position de leader dans la production du coton devant le Burkina Faso pour la deuxième année consécutive. Malgré tout, la vigilance reste de mise concernant les difficultés majeures des producteurs de coton au Mali : la pluviométrie (trop faible ou trop dense) et la destruction des cultures par les chenilles légionnaires. Dans un communiqué daté du 10 décembre 2018, le Fonds monétaire international note le redressement économique du Mali, en dépit des problèmes sécuritaires. Le produit intérieur brut “doit progresser de 4,9% en 2018 grâce aux productions de céréales, de coton et d’or qui ont compensé le ralentissement observé dans les secteurs secondaire et tertiaire”, écrit le Fonds monétaire international.
Football :
La démission du Conor réclamée
Mardi dernier, sous l’impulsion de la Ligue de football du District de Bamako, une manifestation a réclamé la démission de l’instance. En cause, une décision du TAS (Tribunal arbitral du Sport) que peine à appliquer le CoNor. En novembre 2018, l’instance suprême de règlement des litiges sportifs a ordonné au CONOR de refaire l’Assemblée Générale du 29 novembre 2016 avec le quorum du 10 Janvier 2015. Depuis, il n’y a toujours pas eu de nouvelles élections. Encore moins de championnat. Depuis 4 ans, le Mali n’a pas de championnat. Si le CoNor a tenté de relancer les compétitions le mois dernier, il a été stoppé dans son élan par le ministère des Sports qui craignait une situation d’insécurité suite à la relégation de certains clubs. C’est également l’un des griefs de la Ligue de Bamako.
La Rédaction
Source: L’Aube