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Mort de l’Imam Yattabaré, un très proche de Mahamoud Dicko : Un assassinat ciblé et… de graves relents !

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C’est alors qu’il se rendait à la mosquée aux environs de 05 heures du matin le 19 janvier dernier, que l’Imam Abdoulaye Aziz Yattabare, Directeur de l’institut islamique de Missira et très proche de Mahamoud Dicko, (le Président du Haut Conseil Islamique), a été abattu. Les aveux de l’assassin, lequel s’est précipité à se rendre à la police, cachent mal les vrai mobiles du crime.

 «Agressé et poignardé par le nommé Moussa GUINDO, âgé de 26 ans, manœuvre au marché de Medine»indique un communiqué censé provenir du Ministère de la sécurité et de la Protection Civile. Et le même communiqué poursuit : «interrogé sommairement, il [le présumé assassin] reconnait sans détour les faits et avoir agi seul au motif que monsieur Yattabaré qui l’accuse d’être homosexuel, avait également donné mission au groupe criminel de Souleymane Sanogo alias Soloni Tondjan de l’agresser… Les nommés Moussa Guindo et Soloni Tondjan sont tous interpellés par les éléments du commissariat précité. Les investigations continuent».

Signalons que ledit communqué n’est pas signé.  Selon toute évidence, son auteur était soucieux de calmer les esprits et d’éviter de vives réactions dans cette partie (la commune II) voire dans toute la capitale suite à ce crime odieux. Yattabaré étant bien connu dans le milieu religieux.

Mais pourquoi justement un communiqué aussi laconique et surtout non signé et dont le style laisse totalement à désirer et pas digne d’un document officiel ?

Tenez par exemple : le nom officiel du «marché de Médine est le « Marché Dossolo Traoré» et dans une certaine mesure, «le marché de Médina-Coura» mais nulle part le «marché de «Médine» dans les documents officiels.

«Après son forfait, souligne ledit communiqué, le présumé auteur muni d’un couteau s’est rendu au commissariat de Police du 3ème arrondissement de Bamako». Mais pourquoi diable se rendre alors que personne ne l’avait identifié encore moins accusé d’assassinat ? Et comme pour faire vrai, il se rend à la police muni de l’arme du crime selon le communiqué. Hum !

Et l’on prétend qu’il est manœuvre ! Le t-shirt blanc n’est pas l’apanage des manœuvres et si c’est le cas, l’habit en question perd son teint à cause de la sueur des labeurs et de la poussière ambiante. Celui que porte le présumé assassin n’a pas perdu son teint, n’est pas usé et semble d’ailleurs propre pour quelqu’un qui séjourne à l’intérieur d’une grille de commissariat pendant plusieurs heures. Il est évident que le suspect, si manœuvre il est, évolue dans un autre milieu au diapason de celui d’ouvrier ou de manœuvre.

Aussi, il se met trop vite à table et accuse le nommé Soloni-tondjan de vouloir l’agresser à la demande de Yattabaré au motif que ce dernier l’accuse d’être un homosexuel. Un grossier montage pour qui connait les acteurs.

C’est faire insulte à Yattabaré que de l’accuser de fréquenter des individus de la trame de Soloni-Tondjan. Ce dernier (Soloni-Tondjan) au demeurant, a depuis des lustres changé de secteur d’activités. Son âge désormais avancé lui imposant des réserves, il s’est «converti» dans le proxénétisme, un domaine plutôt «peinard» pour un malfrat en fin de carrière, et même là, il ne parvint à, tenir le rythme. Les prostituées ne sont pas gens faciles…

En clair, à l’heure actuelle, Soloni-Tondjan n’a même pas la force d’agresser physiquement un homme de la trempe de ce présumé assassin que l’on voit, bien solide, un véritable gaillard.  Il nous revient d’ailleurs que ce présumé complice (Soloni-tondjan) a été libéré. E, vérité, ce bonhomme se cherche aujourd’hui après ses années de gloire. Il paraît que l’âge ne pardonne pas !

C’est donc un tissu de mensonges qu’entretient l’accusé. Et selon toute évidence, il tente d’orienter l’enquête et protéger le ou les véritables assassins, complices et/ou commanditaires. Et, à y regarder de très près, il semble confiant quant à son avenir lointain, d’où sa précipitation à se faire arrêter et «à tout avouer» dans les heures qui ont suivi. A-t-il eu des assurances de ses djinns protecteurs ? Il nous revient, en tout état de cause, qu’il a passé plusieurs minutes à chercher d’abord sa victime en cette heure très matinale (05H du matin) avant de mettre la main sur elle et lui assener un coup poignard. Un automobiliste se rendant à la même mosquée l’a aperçu en train de fuir, ses chaussures dans la main…  Un assassinat ciblé, il n’y a pas de doute à ce sujet !

S’il s’avère hasardeux à l’heure actuelle d’évoquer une quelques motivation des présumés commanditaires, il faudra quand même souligner que le défunt avait acquis la notoriété de Gardien du Temple. Avec le Président du Haut Islamique (HCIM) dont il était très poche, il s’est illustré dans la lutte contre le nouveau code des personnes et de la famille sous ATT et actuellement contre l’adoption d’un programme relatif à l’enseignement de l’homosexualité dans nos écoles.

B.S. Diarra

La version dite «officielle» erronée !Ce qu’en disent habitants de Médina-Coura et Missira

Ce qu’en disent habitants de Médina-Coura et Missira

Moussa Guindo, meutrier présumé
Moussa Guindo, meutrier présumé

Selon une version désormais répandue dans les quartiers Médina-Coura et Missira, l’Imam Yattabaré et son bourreau se connaissaient. Le second était le gardien des boutiques mitoyennes de la mosquée qui porte le nom du défunt. Aussi, il (l’agresseur) remplissait les bouilloires destinées aux ablutions des fidèles. On peut dire qu’il était employé de la «Mosquée Yattabaré».

C’est par bonté musulmane que le défunt Imam décida de lui confier un tricycle (KATA-KATANI) tout neuf avec charge pour lui de travailler et lui rendre compte. L’homme ne s’est visiblement pas acquitté de ses obligations contractuelles. Au lieu de conduire l’engin et en tirer profit, le sieur Guindo avait commencé à fréquenter d’autres milieux malsains.

Il nous revient justement qu’au moins 48 heures avant le drame, il avait eu maille à partir avec la police dans la circulation routière. Les jeunes policiers lui avaient alors donné une bonne correction. Informé de la situation, l’Imam décida de lui retirer l’engin. Et l’assassinat survint dans les 48 heures qui ont suivi.  Une attitude de vengeance ?

Sa rancœur contre l’Imam semble, en tout état de cause, avoir été exploitée à partir du milieu qu’il avait commencé à fréquenter. En somme, il semble avoir été manipulé dans un but bien précis. Son mensonge l’atteste. En tentant d’incriminer faussement Soloni-Tondjan, il essaie maladroitement d’orienter l’enquête et du coup, de cacher le ou les véritables commanditaires. En garde-à-vue au commissariat de police, le suspect a évoqué la même version soutenue par l’auteur du communiqué.  Une version erronée !

B.S. Diarra

Un contingent de policiers déployés pour éviter le pire… Le ministre du culte boudé lors des obsèques

Un message fort a été lancé aux autorités suite à l’arrestation du tueur et lors des obsèques de la victime.

Quelques heures après l’assassinat dans la matinée du samedi 19 Janvier, des centaines de fidèles ont pris d’assaut le commissariat de police du 3ème Arrondissement réclamant qu’on leur remette le tueur et qu’ils en finissent. Il a alors fallu beaucoup de diplomatie de la part des responsables dudit commissariat et surtout une bonne de la sagesse des imams présents pour éviter le pire.

La police avait déployé un fort contingent en renfort avec consigne de n’entreprendre la moindre action susceptible d’envenimer la situation.  Consigne respectée à la lettre !

Les obsèques ont lieu le lendemain 20 janvier à partir de 10 heures à ladite Mosquée «Mosquée Yattabaré» à même le domicile du défunt. Le ministre du culte était présent. Et lorsqu’il prit la parole en vue de faire part des condoléances et de la compassion du gouvernement, il fut accueilli par des bourdonnements de désapprobation si forts qu’il dut laisser la parole. Un message très fort !

Si les autorités ne prennent garde, l’insécurité serait la cause de la chute du régime politique en place. C’est le le principal message qu’on peut retenir de la présence des centaines de citoyens musulmans au commissariat de police et de la réponse envoyée au ministre du culte lors des obsèques.

B.S. Diarra

Source: La Sentinelle

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