Les étudiants tchadiens protestent contre la fermeture des inscriptions à l’université de Ndjamena pour l’année 2017-2018. Jusque-là, il était possible pour des étudiants de payer leurs frais d’inscription un an après la fin de l’année d’étude. Le rectorat a décidé de réduire ce délai et les étudiants qui n’avaient pas pu payer les frais d’inscription, notamment en raison de la coupe de leur bourse d’études décidée par le gouvernement dans le cadre des mesures d’austérité, se voient redoubler d’office.
Avec des affiches « non à une année blanche » dans les mains, une quarantaine d’étudiants ont protesté contre la clôture des inscriptions universitaires pour l’année 2017-2018.
Mathias Dourang Debin, porte-parole de l’Union nationale des étudiants du Tchad (Unet) explique: « C’est pour la toute première fois au Tchad que les inscriptions sont imposées aux étudiants. Brutalement, le conseil rectoral fait une note de service pour suspendre toutes les inscriptions. Et tous ces étudiants qui n’ont pas eu la possibilité de venir s’inscrire avant les délais butoirs verront les résultats systématiquement supprimés. Les étudiants sont des gens qui n’ont pas d’argent. Il faut que ces décisions s’adaptent à la réalité des étudiants ».
Le rectorat a reporté plusieurs fois la clôture des inscriptions pour permettre aux étudiants les plus défavorisés de s’inscrire. Pour Madjindaye Yambaïdjé, secrétaire général de l’université de Ndjamena, la loi est claire : « Dès lors qu’un étudiant n’arrive pas à s’inscrire, il n’est pas étudiant. Mais certaines facultés ont accepté que ces étudiants composent ce qui est tout normal au regard de nos textes. Autrement dit, leurs résultats, pour ceux qui les ont au titre de l’année 2017-2018, sont annulés ».
Selon le rectorat, près de 1 000 étudiants, sur les 12 000 que compte la capitale, n’ont finalement pas pu s’inscrire pour l’année universitaire passée.
RFI