Donald Trump ne pourra pas prononcer comme prévu le 29 janvier son discours sur l’état de l’Union devant le Congrès. Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, s’y oppose à cause du “shutdown”.
La bataille du “shutdown” continue. Donald Trump a concédé, mercredi 23 janvier, qu’il ne prononcerait pas la semaine prochaine devant le Congrès le traditionnel discours sur l’état de l’Union, faute d’autorisation de la part de la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
“Je ferai le discours quand le shutdown sera fini. Je ne recherche pas d’autre enceinte pour le discours sur l’état de l’Union parce qu’il n’y en a aucune qui puisse rivaliser avec l’histoire, la tradition et l’importance de la Chambre des représentants”, a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant que cela se ferait “dans un futur proche”.
“Nancy Pelosi a annulé le discours sur l’état de l’Union parce qu’elle ne veut pas entendre la vérité, elle ne veut pas que les Américains entendent ce qu’il se passe”, avait déclaré le président américain un peu plus tôt.
La “speaker” démocrate a reporté ce discours, prévu initialement le 29 janvier et qui doit rassembler notamment le gouvernement et les parlementaires. Elle affirme qu’il serait trop dur d’y assurer la sécurité à cause de la paralysie des administrations fédérales qui dure depuis le 22 décembre.
“Les fonctionnaires en otage”
Le milliardaire avait d’abord envoyé une missive chargée d’ironie dans laquelle il affirmait qu’il maintenait la date prévue du 29 janvier, malgré la suspension annoncée par Nancy Pelosi la semaine dernière. “Le Secret Service m’a expliqué” qu’il n’y aurait “absolument aucun problème concernant la sécurité”, a-t-il écrit.
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Dans une courte lettre, la démocrate a rétorqué que la Chambre des représentants “n’autoriserait pas” ce discours tant que les administrations n’auraient pas repris un fonctionnement normal. “M. le président, arrêtez de tenir les fonctionnaires en otage et débloquez le gouvernement”, a renchéri le chef de la minorité démocrate du Sénat, Chuck Schumer.
Le Sénat doit examiner jeudi deux projets de loi concurrents visant à débloquer les administrations fédérales, mais aucun ne devrait obtenir la majorité des voix. Les démocrates refusent toujours d’allouer un budget pour le mur frontalier appelé de ses vœux par Donald Trump.
Mercredi, un rassemblement pacifique s’est tenu dans un bâtiment annexe du Congrès avec quelque 500 fonctionnaires qui ont protesté en silence pendant 32 minutes, symbole de la durée historique de cette paralysie (entrée dans son 33e jour).
Avec AFP