Après le saccage de son QG dans la nuit de mercredi à jeudi, Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle sénégalaise, dénonce une campagne d’intimidation contre lui et ses sympathisants. Une enquête en est cours.
Amas de débris de plastique, restes de télévision, de verre… Le QG d’Ousmane Sonko a été dévasté en quelques minutes dans la nuit de mercredi à jeudi par des hommes armés de haches et de machettes, affirme Birame Soulèye Diop, administrateur du Pastef (Patriotes du Sénégal pour le travail, l’ethique et la fraternité).
« Ils se sont présentés au siège avec des coupe-coupe et des haches pour attaquer les gens qui étaient au siège. Ils ont cassé tout ce qu’il y avait comme outils et mobiliers, ordinateurs, tables, chaises… Tout ce qu’il y a à l’intérieur ils l’ont cassé », rapporte-t-il.
D’autres candidats en soutien
Ousmane Sonko est resté très discret jeudi. Les opposants, notamment Idrissa Seck, qui est lui aussi candidat à la présidentielle, sont eux aussi passés au QG et accusé le pouvoir d’être à l’origine de l’attaque. « Si les acteurs de cet Etat eux-mêmes ont recours à la création de milices privées, cela signifie qu’ils n’ont pas confiance en leur propre sécurité et en leur propre justice », a-t-il déclaré.
Oumar Sarr, coordinateur du Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade, est également venu apporter son soutien à Ousmane Sonko. « Nous sentons une tension, il y a de la violence un peu partout. Le pays va mal. L’élection présidentielle commence mal au Sénégal », déplore-t-il.
Après ce saccage, les organismes religieux, les organisations de la société civile ont multiplié les appels au calme pour que l’élection présidentielle se déroule démocratiquement.