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À l’ONU, le Venezuela rejette l’ultimatum des Européens

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Samedi, l’Espagne, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont donné huit jours à Nicolas Maduro pour convoquer des élections, faute de quoi ils reconnaîtront l’opposant Juan Guaido comme “président”. Caracas a rejeté cet ultimatum dans la foulée.

La crise politico-diplomatique entre le Venezuela et les capitales occidentales ne retombe pas depuis que le leader de l’opposition s’est autoproclamé président. À l’ONU, le Venezuela a ainsi, samedi 26 janvier, rejeté catégoriquement l’ultimatum lancé par plusieurs pays européens le menaçant de reconnaître le pouvoir de l’opposant Juan Guaido.

“Personne ne va nous donner des délais, ni nous dire si des élections doivent être convoquées ou non”, a lancé le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Jorge Arreaza. “Qui êtes-vous pour donner un ultimatum à un gouvernement souverain ?”. “C’est de l’ingérence, infantile”, a-t-il ajouté lors d’une réunion du Conseil de sécurité.

“Sans élections annoncées d’ici 8 jours”, Paris, Madrid et Berlin reconnaîtront l’opposant vénézuélien Juan Guaido “président en charge” de son pays, avaient annoncé un peu plus tôt dans des communiqués séparés les gouvernements de ces trois pays.

“Sans élections annoncées d’ici 8 jours, nous serons prêts à reconnaître @jguaido comme ‘Président en charge’ du Venezuela pour enclencher un processus politique. Nous y travaillons entre partenaires européens”, avait notamment twitté le président français, Emmanuel Macron.

Au même moment, l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni diffusaient des messages analogues.

Sur la même ligne, la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini avait  aussi averti samedi : “En l’absence d’annonce concernant l’organisation de nouvelles élections assorties des garanties nécessaires dans les prochains jours, l’UE prendra de nouvelles mesures, notamment sur la question de la reconnaissance du leadership du pays”.

“Des déclarations malheureuses et très ambigües, avait commenté, sur France 24, Natalia Brandler, directrice du groupe d’Études politiques sur l’Amérique latine. Puisqu’on ne peut pas vouloir des élections avec le même système qui a élu Nicolas Maduro. L’année dernière, l’Union européenne n’avait pas reconnu sa légitimité”.

Les États-Unis, le Canada et la plupart des pays d’Amérique latine ont eux déjà reconnu M. Guaido comme président par intérim du pays.

La Chine, en revanche, a dénoncé les “ingérences extérieures” tandis que la Russie a clairement apporté son soutien à Nicolas Maduro. L’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a, par ailleurs, accusé “les États-Unis et leurs alliés de vouloir renverser le président” du Venezuela, en déniant au Conseil de sécurité le droit de discuter de la situation dans ce pays.

Avec AFP


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