Le Collectif des Associations Musulmanes du Mali a dénoncé, lors d’un meeting tenu le samedi 26 janvier 2019 au palais de la culture Amadou Hampaté Bah, l’assassinat de l’iman Yattabaré. Aussi, ont-ils profité de l’Occasion pour inviter les autorités maliennes à appliquer les règles de Dieu, autrement dit tuer celui qui tue son prochain.
« Non à l’abolition de la peine de mort », « Non au moratoire sur la peine de mort », « Oui à une loi pour l’application de la peine de mort au Mali »,… réclament les musulmans venus de tous les coins de la capitale malienne.
D’un ton très sérieux, ces religieux menacent même de porter des gilets jaunes si la loi ne s’applique pas comme il le faut. Ce qu’ils demandent est clair : l’application des règles de Dieu. « Nous sommes trahis par nos dirigeants. Pour aujourd’hui, ce n’est qu’un meeting, mais le jour où vous nous verrez avec des gilets jaunes, c’est ce jour que vous comprendrez », a annoncé Mohamed Kimbiri. Le promoteur de la radio Dambé a été on ne peut plus clair : « L’assassinat de notre maître et imam ainsi que toutes les autres victimes d’assassinats ne doivent pas rester impuni », a-t-il réclamé justice.
Quant à Mme Mariam Fofana, elle ne mâche pas ses mots en réclamant l’application des règles de Dieu contre les assassins. « Il faut qu’il y ait de la justice dans ce pays », dit-elle avant d’ajouter : «Un tueur doit être tué ».
Pour sa part, Douwa Fofana affirme qu’il ne peut jamais digérer l’assassinat deBaba Coulibaly tué à Torodo. Pis, il menace même de se rendre justice si l’assassin de son fils est mis en liberté provisoire.
Avant de terminer, ces musulmansaffirment qu’ils veulent avoir la tranquillité et la quiétude.Selon l’imam Modibo Konaté, l’épanouissement des Maliens réside dans la sécurité. Pour lui, tous les assassins doivent être punis à la dernière rigueur. « Tous ceux qui ôtent la vie à une autre personne doivent être punis comme ils le méritent », laisse-t-il entendre.
L’iman Konaté a, par la suite, demandé à tous de s’unir afin que les règles de Dieu puissent être instaurées dans ce pays.
Djènèba Touré, stagiaire
Source: Le Pays