Par-delà la rigueur surdimensionnée aux fins de lui donner l’apparence d’une boîte en phase avec la gestion moderne, l’Agence de Cessions Immobilières demeure la structure qui se singularise par une collusion avec les milieux religieux. N’en atteste pas que l’avènement d’un certain Mamadou Konaté en tant PDG. Arrivé à la tête de l’Agence par le biais de son appartenance au Haut Conseil Islamique du Mali – visiblement avec le dessein de créer le contrepoids au président Mahmoud Dicko en mal avec le pouvoir -, l’ancien président intérimaire de la Chambre de Commerce et l’Industrie du Mali en a lâché un lapsus lors d’une récente sortie médiatique, avec sa tentative de s’attribuer la paternité de la faîtière islamique. Une autre confirmation (et non des moindres) du fait que l’ACI s’est retrouvée sous la coupe d’une tendance du HCIM c’est le choix porté sur la personne de sa DGA, qui n’est autre que l’épouse de Macki BA, un autre responsable de la tendance hostile à Mahmoud Dicko au sein du Haut Conseil. Quoi qu’il en soit, la gestion de l’ACI n’en a pas gagné en orthodoxie et en moralité au regard des échos qu’il nous revient. La rigidité administrative trompeuse couve des bombes scandaleuses qui risquent de rebondir beaucoup plus tôt qu’attendu.
La Rédaction
Source: Le Témoin