Ce jeudi 31 janvier, Russes et Américains ne sont parvenus à « aucun progrès » lors d’une rencontre consacrée au traité nucléaire sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF).
« Malheureusement, il n’y a pas de progrès » sur le traité INF, signé entre l’URSS et Washington en 1987, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, cité par l’agence publique Ria Novosti, après une rencontre à Pékin avec la sous-secrétaire d’Etat américaine, Andrea Thompson. « Les Américains, a-t-il ajouté, se contredisent et n’ont pas confirmé être prêts à discuter davantage avec nous de quelque mesure de transparence que ce soit », qualifiant la position américaine sur ce dossier d’« assez dure », « destructrice » et la comparant à un « ultimatum ». En octobre 2018, le président américain Donald Trump avait annoncé son intention de se retirer de ce traité, qui abolit l’usage des missiles terrestres d’une portée de 500 à 5 500 km, au motif que Moscou ne le respectait pas.
Soixante jours
En décembre 2018, les Etats-Unis ont donné à la Russie soixante jours, avec échéance au 2 février, pour démanteler les nouveaux systèmes de missiles 9M729 violant selon eux le traité, menaçant de lancer la procédure de retrait. La Russie a démenti ces accusations « sans fondement », accusant en retour Washington de violer le traité. Ainsi, selon M. Riabkov, il n’y a eu « aucune réaction » des Etats-Unis quant aux inquiétudes exprimées par la Russie concernant le développement de nouveaux missiles et drones et sur le déploiement de systèmes américains en Roumanie et en Pologne.
« Transparence » sur le 9M729
« Ce qui se passe est entièrement de la responsabilité de Washington », a accusé M. Riabkov, disant regretter l’absence de progrès et être « inquiet pour le futur de la sécurité européenne et internationale ». La semaine dernière, l’armée russe a assuré jouer « la transparence » en présentant à la presse le système de missiles 9M729 mis en cause par les Etats-Unis. Mme Thompson a, pour sa part, accusé mercredi, en marge d’une rencontre à Pékin entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, Pékin et Moscou de ne pas dévoiler l’intégralité de leurs programmes nucléaires.
(avec AFP)