Dans un entretien exclusif, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine fait le point de ses activités. Occasion de préciser la portée du pacte mondial pour la migration signé au Maroc.
En plus de 5 mois aux affaires, le ministre en chargé des questions portant sur la diaspora a bien voulu faire le point de ses activités. L’ancien député de la CEDEAO avoue avoir le sentiment du devoir accompli ajoutant que la mission n’est pas facile. Continuer à promouvoir un Apport responsable de la diaspora au développement socio- économique du pays reste son maître-mot. Yaya Sangaré indique avoir installé une équipe où chacun compte dès son arrivée au département.
Après avoir dépassé les 100 jours , il avoue avoir fait du chemin et que beaucoup reste à faire. Dans les semaines à venir son ministère ira dans la logique d’organiser des journées d’évolution des actions de 2018 autours de la diaspora. Elles permettront de faire le planning 2019 car l’essence du département de Yaya Sangaré est d’ordre mondial. Et au sujet de la question des migrants, il estime que « Le migrant en tant que tel ne doit pas être un danger dans son pays d’accueil et doit pas être pris pour compte». A ses yeux ,le développement intégral d’une nation ne peut se faire sans lui surtout qu’il circule avec sa culture , son apport , sa compétence.
Le membre du gouvernement malien prévient que la migration irrégulière n’est pas à cautionner : cela ne veut pas dire qu’il est contre le déplacement de ses concitoyens. Et au ministre Sangaré d’ajouter que « Des individus ont mis en place des réseaux pour exploiter la frustration des jeunes afin de les emballer dans des aventures périlleuses ». C’est justement ce qu’il entend combattre avec tous ses partenaires et acteurs concernés. « Le Mali est bien un eldorado et nous mènerons des actions pour que ces jeunes soit dissuadés de risquer leur vie et faire que ceux qui rentrent jouissent des conditions favorisant leur insertion dans le tissu économique du pays » ajoute l’ancien élu du Wasulu.
Si le Pacte Mondial de l’immigration n’est pas contraignant juridiquement , il doit pas être pris à la légère a-t-il tenu à rappeler en ces termes : « Les engagements ont été pris aux sommets des Etats donc c’est très fort. Les centres de détention seront dans les semaines à venir les derniers recours des pays d’accueil. Il ne fait pas que les migrants y soient détenus d’office afin qu’ils soient considérés voire rapatriés avec dignité »
Des mises au point qui montre bien que le Mali n’entend pas se rater sur la question des migrations. L’homologue Marocain du ministre Yaya Sangaré est attendu à Bamako afin d’établir une politique commune.C’est bien ça l’intégration africaine !
Idrissa Keita pour malizine