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Gouvernement-Untm : Voici les engagements pris !

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Le gouvernement et l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm), au terme d’intenses négociations, sont parvenus à un accord, suite au préavis (le second) de grève déposé par la centrale. Et du coup, l’Untm décidé de lever son mot d’ordre. Qu’est-ce qui est convenu entre les deux parties ? Quels sont les engagements pris par la partie gouvernementale ?  

Ainsi, sur le premier point de revendication relatif à l’octroi d’une nouvelle grille indiciaire dans la Fonction publique, le gouvernement a accordé une augmentation de la grille, conformément à ce qui suit. A partir du 1er janvier 2019, l’indice plafond des fonctionnaires de la catégorie A sera ramené à 1100 et ce même indice sera relevé à 1200 pour la même catégorie de fonctionnaires, à compter du 1er janvier 2021. La grille indiciaire regroupant les différents niveaux de toutes les catégories sera faite sur la base de cette augmentation.

Le point relatif à l’amélioration des grilles salariales appliquées dans le secteur privé, conformément aux pourcentages obtenus dans la nouvelle grille des fonctionnaires, rejoint le point 12.8. En effet, ce point fait référence à la «transposition de la valeur indiciaire de 2014 en termes de pourcentage d’augmentation de salaire dans le secteur privé, pour ceux qui n’en ont pas encore bénéficié». Ce point précise que l’UNTM et le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) ont convenu, depuis 1994, (Protocole d’accord du 18 avril 1994) que les augmentations de salaire consenties par le gouvernement, à son propre personnel, ne seraient plus automatiquement transposées dans le secteur privé. Les deux parties devant, au préalable, se rencontrer à chaque fois, pour examiner la faisabilité, au regard de la situation économique qui prévaut en ce moment-là. Depuis lors, ce protocole a été appliqué, dans sa lettre comme dans son esprit, par le CNPM et l’UNTM. Le CNPM a pris l’engagement de demander aux groupements professionnels, d’accepter d’ouvrir les négociations avec leurs syndicats de branche respectifs, sur la faisabilité des augmentations souhaitées par l’UNTM, et ce, conformément au protocole de 1994. Une correspondance, dont copie a été remise à l’UNTM, a été envoyée dans ce sens par le président du CNPM à ces groupements professionnels. D’où le seul accord partiel obtenu à l’issue de ce round de négociations UNTM-Gouvernement.
Sur le point relatif à l’établissement de l’égalité des âges de départ à la retraite dans la Fonction publique et le secteur privé, ce à partir de janvier 2018, pour le secteur public, le gouvernement a donné son accord pour un relèvement de 3 ans, par catégorie, des âges de départ à la retraite. Il est applicable pour compter du 31 décembre 2019. En terme précis, les travailleurs en activité en 2019 n’iront pas à la retraite le 31 décembre 2019. Toutefois, la faculté est donnée aux agents de pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite à partir des âges en vigueur selon les catégories (A : 62 ans, B2 : 59 ans, B1 : 58 ans, C : 55 ans). Pour le secteur privé, il est convenu, sur ce point, que la catégorie A, 60 ans a la possibilité de prolonger jusqu’à 62 ans, d’accord parties, et les catégories B, C, D, E à 58 ans, avec possibilité d’aller à 60 ans, d’accord parties.

Sur le point de revendication relatif à la cherté de la vie, après avoir rappelé les efforts faits pour rendre disponibles et accessibles les produits de première nécessité, le gouvernement s’est engagé à réduire le prix du riz et de la viande, au plus tard fin mars 2019, à maîtriser les coûts de l’électricité, à développer les énergies renouvelables, à développer la production et les branchements d’électricité.

Par ailleurs, sur les autres points de négociations, le gouvernement a souligné que le problème d’établissement de la passerelle entre les deux fonctions publiques (Fonction publique d’Etat et celle des collectivités territoriales), est résolu par la loi N°2018-035 du 27 juin 2018 dont l’UNTM a souhaité l’adoption diligente des textes d’application. Aussi, le gouvernement a entrepris la modification du décret N°96-178/P-RM du 13 juin 1996 portant modalités d’application de diverses dispositions du Code du travail pour résoudre l’adoption de la politique assurant la garantie des emplois, notamment lors des recrutements par les bureaux de placement d’une part, et d’autre part la protection des productions de nos unités industrielles.

Sur le problème de la relance des chemins de fer, le gouvernement s’est engagé à mettre en place un programme d’urgence de 7,5 milliards destinés à financer les travaux d’entretien et de maintenance des locomotives pour 2,5 milliards, la réhabilitation des points critiques de la voie pour 2 milliards et la prise en charge de 6 mois de salaires pour 3 milliards. Il s’est engagé, également, à mettre en place un second programme de 20 milliards. En attendant la reprise du trafic, dans 8 mois (août 2019), l’Etat continuera à payer les salaires des agents maliens du Dakar Bamako Ferroviaire (DBF) et à solder les arriérés de février à octobre 2018, selon un échéancier trimestriel.

Sur le point relatif à l’extension de la prime de zone à des nouvelles zones à risque, le gouvernement s’est engagé à prendre un arrêté conjoint des ministres en charge de la Fonction publique et de l’Administration territoriale pour fixer la liste des localités considérées comme zones difficiles.

Mémé Sanogo

Source: L’Aube

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