Malgré les observations et les réserves émises par le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), plusieurs partis politiques et organisations de la société civile sur la création, sans concertation, d’un “comité d’experts sur la révision de la constitution”, le gouvernement a continué sa fuite en avant et la politique du fait accompli par la mise en place, unilatérale, d’un “cadre national de concertation” chargé de donner des « avis » sur les réformes institutionnelles.
Présidé par le très controversé ministre de l’Administration Territoriale, ce “cadre de concertation” constitué sur la base de critères subjectifs pour influencer l’issue des travaux, ne saurait être le lieu ni d’un dialogue politique digne de ce nom ni de débats utiles sur la révision de la constitution.
Par conséquent, le FSD rejette le “cadre de concertation” institué par le Premier ministre.
Il déclare solennellement qu’un gouvernement ne peut engager la révision de la constitution de 1992 et les réformes indispensables sans un large consensus politique. Un tel consensus ne peut être acquis sans un véritable dialogue politique national sur les crises et les périls qui menacent la Nation.
(Déclaration adoptée lors de la réunion du Directoire du FSD tenue le 5 février 2019).
Source : L’Aube