Malgré la polémique autour des résultats des élections en RDC, mercredi, sur nos antennes, le secrétaire général des Nations unies s’est dit prêt à coopérer avec les nouvelles autorités. Antonio Guterres a toutefois souhaité que soit mis en place un gouvernement capable d’être inclusif, de rallier tous les Congolais.
Pour l’opposant Martin Fayulu, qui réclame toujours ce qu’il dit être « la vérité des urnes », l’ONU comme le reste de la communauté internationale risquent par leur attitude de détourner les Congolais de la démocratie en favorisant un compromis politique au détriment des élections. Il a réagi aux propos du secrétaire général des Nations unies sur l’antenne de RFI, mercredi.Je note que le secrétaire général des Nations unies n’oublie pas ce qui s’est passé en RDC, c’est-à-dire le hold-up électoral. Mais ma réaction est que c’est comme si le Congo était un pays exceptionnel comparativement à ce qui se passe au Venezuela par exemple où la communauté internationale semble opter pour l’organisation de nouvelles élections. Le problème aujourd’hui, c’est comme faire accepter aux Congolais, et même au monde entier, que quelqu’un qui a eu moins de 17% soit président de la République, alors que celui qui a plus de 62% ne peut pas exercer le pouvoir. Si la communauté internationale veut tuer la démocratie au Congo, qu’on nous le dise, car quel est ce Congolais qui, demain, pourra encore faire confiance aux élections—?Martin Fayulu, candidat à la présidentielle congolaise
RFI